Le « seconde main » s’invite au cœur des villages
Retour de notre page spéciale consacrée aux commerces de nos petites villes et villages de la Vienne. Cette semaine, zoom sur des commerces de Savigné, La Roche-Posay et Valence-en-Poitou.
Retour de notre page spéciale consacrée aux commerces de nos petites villes et villages de la Vienne. Cette semaine, zoom sur des commerces de Savigné, La Roche-Posay et Valence-en-Poitou.
Après une friperie, qu’elle tenait dans ses débuts à Pleumartin, Laura Malbrun est aujourd’hui à la tête d’un autre de commerce de vêtements de senconde main à La Roche-Posay. Dans cette boutique de 140 m2, il y a donc des vêtements mais aussi des produits locaux, des cadeaux souvenirs, des objets de créateurs locaux et même une proposition d’ateliers manuels.
Multi-activités
On trouve aussi bien les biscuits de Sérénity biscuits, les jus de pommes d’Éric Gargouil, que le café de la Maison Bourbon de Châtellerault, les bonbons de Loches, des bougies de Senillé-Saint-Sauveur, des bracelets en pierre, ou des objets en couture. De l’autre côté de la boutique, Laura Malbrun a racheté des objets d’une boutique de souvenirs qui a fermé. Difficile de ne pas repartir avec un porte-clés, une tasse, ou un dessous-de-plat estampillés La Roche-Posay. Côté atelier, chaque jour, on peut faire soit de l’impression sur tissu ou du relooking de meubles, des bracelets pour les enfants, de la vannerie, ou encore apprendre à fabriquer sa lessive. Depuis le 1er avril, la commerçante a rouvert son salon de thé estival (qu’elle a lancé en 2022) et la vue sur le donjon se prête à une pause dans le shopping. Aide-soignante de métier, elle ne fait pas partie de ceux qui ont quitté l’univers de la santé après le covid puisqu’elle a ouvert son magasin à Pleumartin dès 2019. « J’étais plutôt au bout de mon parcours et j’avais envie d’une boutique. J’y pensais mais je ne savais pas trop si dans ce secteur ça allait marcher. Je me suis lancé. J’avais besoin de contact avec les gens. J’ai trouvé mon équilibre même si je travaille beaucoup. Je dis que c’est mon troisième enfant » sourit la commerçante, dynamique et réactive.
Audrey Morazzani était déjà bien connue dans le sud Vienne à travers son dépôt-vente l’Élan Rural installé à Brux. Là-bas, des vêtements de seconde main pour petits et grands depuis de nombreuses années mais aussi des meubles et objets de décoration. Sa volonté était de se rapprocher de Civray pour être plus visible et de développer l’activité de seconde main, aujourd’hui très tendance. Le destin fait souvent bien les choses, puisqu’au même moment Véronique Gargouil ( originaire du sud-vienne et professionnelle de la communication installée aujourd’hui à Poitiers), avait la volonté de revenir dans son secteur d’origine. « J’aime la fripe, le tissu, la matière. Je me débrouille en couture, tricot et crochet et j’étais sûre qu’on pouvait créer une activité économique à partir de tout ça, combinée avec mon envie de revenir à la campagne » détaille Véronique Gargouil. Avec leurs deux envies liées au textile dans le cadre de l’économie sociale et solidaire, ces deux entrepreneuses ont ouvert fin avril leur magasin « A deux mains » à Savigné. Ici, on vend de la fripe pour tous les âges. Mais aussi des propositions d’ateliers couture, tricot, crochet. « On peut acheter un vêtement et avoir besoin de le retoucher. Tout est possible. mais nous proposerons aussi des ateliers pour les petites mains qui ont envie de créer leur projet » explique Audrey Morazzani, bien décidée avec son associée à faire vivre l’économie de proximité.
Je n’avais pas de crainte particulière à m’installer en milieu rural. Je suis originaire du coin et j’avais toujours connu un magasin de vêtements dans la commune. J’ai des grands souvenirs de la foire du 1er mais aussi et je voulais travailler en milieu rural. C’est plus familial!» sourit Aline Lestrade de Moda’line. Elle a ouvert son magasin à Couhé en 2019 et a déménagé dans la rue du marché il y a un an. Mais elle a aussi officié dans le secteur hospitalier, la coiffure et enfin le commerce, avant de se lancer à son compte. Ici, elle choisit les vêtements qui lui plaisent, de marques françaises ou italiennes pour une clientèle de 40 ans et plus. « C’est un choix de venir ici. Il faut bien faire marcher les commerces du coin. Ce n’est pas beaucoup plus cher et surtout ça évite d’aller à Poitiers ou Ruffec donc on fait quand même des économies » explique un couple venu ce jour-là. Monsieur repart avec une chemise, un pantalon et un pull. Attachée à son territoire et ses acteurs économiques, Aline Lestrade a par ailleurs fait entrer dans son magasin de vêtements des créateurs locaux. Bijoux, et objets de décoration font le bonheur des clients à la recherche de cadeaux.