L’écologie industrielle, une forme d’économie circulaire
Début juillet, l'EIT Sud Vienne (Écologie Industrielle et Territoriale), dépendant du pôle Déchets du Simer, la recyclerie de l’association Corbeau Blanc, et leurs partenaires, organisaient à Montmorillon une vente de matériaux issus de chutes de production collectées auprès d’entreprises du sud Vienne, mais pouvant encore être utilisées. Une illustration de deux années d’engagement en faveur de la transition écologique des acteurs économiques et associations locaux.
Début juillet, l'EIT Sud Vienne (Écologie Industrielle et Territoriale), dépendant du pôle Déchets du Simer, la recyclerie de l’association Corbeau Blanc, et leurs partenaires, organisaient à Montmorillon une vente de matériaux issus de chutes de production collectées auprès d’entreprises du sud Vienne, mais pouvant encore être utilisées. Une illustration de deux années d’engagement en faveur de la transition écologique des acteurs économiques et associations locaux.
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Deux ans que, dans le sud Vienne, on met les boucchées doubles pour valoriser les déchets, ou en tout cas ce qu’on croyait en être. Ainsi, depuis 2021, 600 t de bois ont été recyclées, mais aussi 120 m3 de gravats, 180 t de déchets verts, 3,5 t de tissus, 210 m3 de mobiliers, 100 t de plastiques souples… Voilà l’aboutissement de la démarche mis en route par le dispositif Écologie Industrielle et Territoriale (EIT), émanation du Simer. Son objectif est de mettre en commun des matériaux, de la logistique, et des compétences, entre les acteurs économiques du Sud Vienne, en gardant comme certitude que rien ne se perd, et que tout se transforme. Les déchets des uns peuvent être la matière première des autres.
Depuis la naissance du projet en 2020, Lucie Milon est la personne en charge d’orchestrer ces actions sur le territoire en faveur du recyclage de tous types de matériaux confondus, pour les valoriser, et ainsi limiter les impacts environnementaux. Elle détecte les besoins, et joue aussi le rôle de lien entre les entreprises qui organisent les actions de coopération et de substitution de ces flux de ressources. « On est en train de travailler avec Né-Auplast, spécialisée dans l’injection plastique, à l’Isle Jourdain. On essaie de capter des gisements de plastiques qui l’intéresseraient, pour qu’elle les réintègre dans ces process. »
Litière pour stabulation
Cette deuxième vie des matériaux touche même des problématiques agricoles. Cette mutualisation de moyens a débouché sur une possibilité d’alternative à la paille comme litière. « Des refus de compost de l’Eco-Pôle du Simer sont broyés et retravaillés pour donner un produit testé dans plusieurs élevages du département qui cherchent à se passer de la paille. »
De la même manière, la conception d’une série de sacs de tri a pu être élaborée grâce au travail commun de la Maison Duvivier, la société Plantco, la Sorégie, Eaux de Vienne, l’Esat Rideau, et le chantier solidaire Valoris Textile (Buxerolles). De quoi contribuer à la réduction des déchets d’activités économiques, favoriser les filières locales de réemploi et de valorisation, tout en participant à la création d’emploi, et faisant naître des opportunités de marchés.