Entreprise
L’énergie épuise les entreprises
À l’aube d’un hiver incertain, les entreprises se préparent à encaisser des hausses de tarifs d’énergies inédites, et à gérer de possibles coupures d’électricité. Deux agro-industriels deux-sévriens, Bellot Minoteries et le volailler Favid, aiguisent leurs stratégies face au choc à venir.
À l’aube d’un hiver incertain, les entreprises se préparent à encaisser des hausses de tarifs d’énergies inédites, et à gérer de possibles coupures d’électricité. Deux agro-industriels deux-sévriens, Bellot Minoteries et le volailler Favid, aiguisent leurs stratégies face au choc à venir.
Sauf miracle de Noël, la note d’électricité va être salée pour les industriels agro-alimentaires des Deux-Sèvres. Pour l’entreprise Favid, spécialiste du désossage mécanique de volailles, à Parthenay, « la facture passera de 274 000 € en 2021 à 420 000 € en 2022, note Emmanuel Saux, son gérant. Nous venons de signer un contrat avec EDF pour 2023, avec le dispositif ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) ». Ce contrat stipule qu’une partie de l’électricité est contractualisée, une autre partie achetée sur le marché libre. Selon la volatilité des cours, Emmanuel Saux estime un coût annuel compris entre 1,3 et 1,80 M€, avant aides de l’État.
Le choix du contrat d’électricité, comme celui des achats de blé, devient un enjeu stratégique, qui fera la différence en termes de coûts de production face à la concurrence.