L’enjeu majeur de l’assurance climatique pour l’avenir de l’agriculture
S’assurer contre les aléas climatiques et la volatilité des cours va devenir indispensable pour sécuriser le revenu des exploitations. La généralisation de la formule et la participation de l’Union européenne via la Pac sont encore au centre des débats.
Le débat sur l’assurance ne fait que commencer. Obligatoire ? Pas obligatoire ? Sur les aléas climatiques, seuls ou couplés à l’assurance revenu ? On n’en était pas encore là, la semaine dernière, au conseil fédéral de la Fnsea 79. Si l’on en croit Rémy Fruchard, directeur régional de Météo France, compte tenu des évolutions climatiques prévues au cours du siècle, « l’agriculture a un temps de retard. Elle doit s’adapter ». « Ne rien faire, c’est aller droit dans le mur » (*).
Selon lui, en Poitou-Charentes, la température a augmenté de 0,3 °C par décennie depuis cinquante ans. Et 1 °C de réchauffement moyen fait monter le climat de 200 km vers le nord. Sans oublier une pluviométrie, non pas moins importante, mais concentrée sur de plus courtes périodes, avec des épisodes orageux et de grêles violents ou des sécheresses plus fréquentes, la fin des journées de gel et une montée du niveau de la mer. Des récoltes, de raisin dans le Sud-Ouest, par exemple, avancées de dix-sept jours en trente ans, en sont une des conséquences. Mais d’autres sont attendues, sinon déjà observées comme les dégâts des ravageurs ou l’assèchement des sols. « Il faudra des plantes adaptées à ces changements », prévient-il.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 28 octobre 2016