Teldis
L’environnement, une opportunité commerciale pour Teldis
Le groupement de producteurs prépare ses adhérents. « Demain il faudra produire plus tout en respectant, plus encore, l’environnement ». Une opportunité.
Pour Christophe Godet, il n’y a pas de « contraintes environnementales », il n’y a que des « opportunités environnementales». Pour le président de la Sica Teldis qui réunit trois organisations professionnelles, ovine, bovine et caprine, le message est clair. Jeudi 4 juin, lors de l’assemblée générale de sa structure, tenue au lycée agricole de Venours (Vienne), il a délégué à Olivier Lapierre, directeur du Centre d’études et de recherches sur l’économie et l’organisation des productions animales, la charge de faire passer le message. « Dans le secteur des viandes, le dynamisme commercial bénéficie aux filières qui investissent dans la voie de la qualité et de la prise en compte de l’environnement. Il faut travailler sur ces points et répondre en la matière, aux attentes du consommateur », reprend Christophe Godet.
Privilégier les filières de qualité et de proximité
A Teldis, on se refuse d’attendre les bras croisés, que le marché veuille bien absorber les quantités produites. « Extraire autant de marchandises que possible au marché de l’export est notre stratégie. Nous privilégions les filières de qualité et de proximité », rappelle François Bonneau, directeur de Teldis élevage. Avec 97 % des élevages d’ovins qualifiés pour la filière Agneaux du Poitou-Charentes, le groupement de producteurs prouve son désir de tirer la production, la qualité et par conséquence les prix, vers le haut. En élevage bovin, le combat est le même. A la différence que le créneau dernièrement occupé est celui des viandes enrichies en oméga- 3. « La demande est en constante augmentation », affirme Christophe Godet. Terrena déploie des moyens pour avancer sur ce sujet. « Nous avons constaté que les bêtes engraissées à l’herbe au printemps présentaient un taux d’oméga-3 important. Afin de compenser la saisonnalité liée à la pratique du pâturage, nous avons travaillé sur des aliments favorisant, toute l’année, ce critère aujourd’hui plébiscité par les consommateurs. »
Responsable de la valorisation de la production d’environ 1200 éleveurs (133 producteurs de viande ovine, 50 producteurs de viande de chevreaux et 1000 producteurs de viande bovine), Teldis - « en s’appuyant sur Terrena », précise le président - multiplie ses débouchés. Refusant de mettre tous ses œufs dans un même panier et jouant la carte de la valeur ajoutée, le groupement de producteurs se fixe pour objectif une certaine stabilité des prix. Ces derniers temps, les parcours commerciaux sont chaotiques. 2008, perturbée par la FCO a été une année de référence dans le domaine. « Nous devons continuer d’innover, de répondre, voire de créer chez le consommateur de nouveaux besoins. » Teldis adopte le concept « écologique et intensif ».
« Deux notions qui au premier abord peuvent paraître contradictoires », reconnaît le président pourtant convaincu que l’avenir est ici.
En chiffres
- Section bovine : 35 516 bovins commercialisés en 2008 dont 34 % de jeunes bovins, 26 % de maigres, 18 % de veaux, et 19 % de gros bovins. Ce chiffre traduit un léger tassement de l’activité. La FCO expliquerait cette situation. Les premiers mois de 2009 portent les signes d’un regain de dynamisme.
- Section ovine : 42 390 animaux commercialisés dont 87 % d’agneaux, 10 % de réformes, 3 % maigres. Pour les mêmes raisons qu’en bovin, l’activité baisse légèrement en 2008.
- Section caprine : 36 213 animaux vendus dont 51 % de chevreaux de 4 jours, 47 % de chevreaux gras et 2 % de réformes. L’activité comme pour les deux autres sections ralentit légèrement.