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L'épisode 2023-2024 démarre, le vaccin à l'épreuve

Le premier cas d'influenza aviaire en élevage de la campagne a été confirmé le 28 novembre, en Bretagne. Dans la foulée, le ministère de l'agriculture a relevé le niveau de risque à " élevé ", entraînant la mise à l'abri des volailles dans les zones à risque.

Vaccination dans un élevage de canards à Saint-Léger- de-Montbrun (79).
Vaccination dans un élevage de canards à Saint-Léger- de-Montbrun (79).
© Léa CALLEAU

Une fois n'est pas coutume, le virus de l'influenza aviaire est arrivé par la Bretagne : le premier foyer en volailles domestiques de la saison 2023-2024 a été confirmé mardi 28 novembre dans un élevage de dindes à Grand-Champ (Morbihan). Les 3 850 volailles présentes y ont été abattues, a précisé la préfecture dans un communiqué.

Selon un autre communiqué émanant du ministère de l'agriculture, l'élevage concerné est situé " à proche distance" d'un goéland argenté retrouvé infecté le 26 novembre par la maladie. C'est le même jour que l'influenza a été détectée dans l'élevage de Grand-Champ, " par surveillance événementielle (présence de signes cliniques) ", indique la plateforme Epidemiosurveillance en santé animale.

Le solde de l'aide mise en place au cours de l'été sera déployée au mois de janvier

Ce premier cas coïncide avec le passage en niveau de risque " modéré ", rendu effectif le 29 novembre par un arrêté ministériel. La Rue de Varenne a entre-temps élevé le niveau de risque à "élevé".

La pression "va s'accroître "

La propagation s'est accélérée ces dernières semaines, notamment aux Pays-Bas, où le confinement des volailles a été décrété. La France, elle, compte au moins quatorze cas sur des oiseaux sauvages, les derniers en date ayant été déclarés aux abords du lac de Madine (Meuse), en Morbihan et en Camargue (Bouches- du-Rhône).

Parmi les principales mesures, toutes les volailles doivent être mises à l'abri dans les ZRP (" zones à risque particulier ", soit les zones humides). Une obligation qui s'applique aussi aux palmipèdes de moins de 42 jours dans les ZRD (" zones à risque de diffusion ", soit les bassins denses en élevages du Sud-Ouest et des Deux-Sèvres).

Test pour l'efficacité du vaccin

Ce nouvel épisode d'influenza qui débute constituera un test pour l'efficacité de la vaccination des canards, qui a démarré en octobre en France. Premier pays de l'UE à choisir cette voie, l'Hexagone a rendu le vaccin obligatoire pour tous les élevages de plus de 250 canards (hors reproducteurs), qu'il s'agisse de canards gras (mulards) ou à rôtir (Barbarie et Pékin).

Au 29 octobre, plus de 4,06 millions de palmipèdes avaient reçu une première dose, et 883 000 avaient reçu leur deuxième injection, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l'agriculture à nos confrères de Réussir Volailles. L'objectif des pouvoirs publics et des filières était de protéger l'ensemble des canards pour la fin d'année. Sur un an, ce sont 64 millions d'animaux qui seront vaccinés.

À lire aussi : La vaccination démarre, les éleveurs soulagés

Complémentaire des autres mesures de prévention (biosécurité, dédensification), le vaccin doit permettre d'éviter des flambées incontrôlables, sans pouvoir éviter des cas sporadiques. Pour rappel, en 2022-2023, l'Hexagone avait enregistré 402 foyers d'influenza en élevages (pour 10 millions de volailles abattues). Un impact relativement réduit par rapport à l'année précédente, notamment en raison des plans de dédensification dans le Sud-Ouest et les Pays de la Loire.

En 2022-2023, le pire épisode jamais connu, la France avait subi 1 378 cas et abattu 22 millions d'animaux.

 

Les modalités

L'arrêté publié lundi 4 décembre entraîne la mise en œuvre immédiate de mesures de prévention et de biosécurité renforcées, tant pour les particuliers que les acteurs professionnels sur l'ensemble du territoire, avec notamment :
- La claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos) ;
- La mise à l'abri et la protection de l'alimentation et de l'abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles ;
- L'équipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours au moyen de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets par un camion plein ou vide ;
- L'interdiction de rassemblements de volailles et oiseaux captifs ;
- L’interdiction de compétition de pigeons voyageurs jusqu'au 10 avril 2024 ;
- La restriction des transports d'oiseaux appelants et l'interdiction du lâcher de gibiers à plumes.
Dans les zones à risque de diffusion (ZRD), c'est-à-dire présentant une densité élevée d'élevages avicoles, les mesures suivantes sont rendues obligatoires :
- Dépistage virologique IAHP lors de mouvements de lots de palmipèdes prêts à engraisser entre deux élevages, complétant ainsi la surveillance déjà mise en place dans le cadre du plan officiel de vaccination IAHP ;
- Restriction d'accès et désinfection des véhicules.

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