L’équilibre des exploitations d’élevage intensives est menacé
Éleveurs, exploitants solidaires syndiqués ou non, élus du territoire… 150 personnes se sont réunies vendredi 16 novembre pour défendre le maintien des zones défavorisées en Deux-Sèvres.
«Trahison ». Ce vendredi 16 décembre, Loïc Parnaudeau ne mâche pas ses mots. Éleveur de mouton à Vasles, il vit sur une exploitation qui s’étend sur 54 ha dont 33 ha d’herbe, 4 ha de maïs et 7 ha de triticale. « Une exploitation dont la viabilité repose sur une intensification de la production à l’hectare ainsi que la valorisation des surfaces fourragères via les aides publiques. De petite taille, peu gourmande en intrants, respectueuse de l’environnement et du paysage de Gâtine, elle répond aux attentes exprimées par notre société. Mais, avec l’évolution annoncée des aides publiques, cet outil a peu de chance, en l’état, de séduire un jeune », regrette le quinquagénaire. Sans l’ICHN, dépendante du classement en zone défavorisée, et compte tenu de l’évolution au 1er janvier 2017 du calcul de la prime à la brebis (voir ci-dessous), « il se peut que je sois obligé de changer ma stratégie, voire contraint d’entrer dans la course à l’agrandissement, ce que j’ai évité toute ma vie d’éleveur », poursuit l’agriculteur, lassé de ces changements brutaux de politique
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 23 décembre 2016