Les 26 et 27 avril, le gel a frappé durement les cultures
Les vignes, les vergers, les céréales ont été durement touchés par le gel la semaine dernière. Il est encore difficile de faire un bilan précis.
Des feuilles recroquevillées et noircies par les morsures du froid, dans la matinée du 27 avril, le thermomètre est descendu en-dessous des -2°C. On a relevé -4° à -5°C dans la plaine de Segonzac où un hélicoptère a volé pour tenter de limiter les dégâts, jusqu’à - 6°C à Châteauneuf ! Un épisode de gel qui s’est poursuivi la nuit suivante, un peu moins fortement, mais une deuxième lame bien malvenue. Car ce froid est tombé au plus mauvais moment, en pleine croissance végétative, avec un débourrement précoce cette année, alors que les vignes et les arbres bourgeonnaient avec plus d’une dizaine de jours d’avance. Les premières estimations des chambres d’Agriculture de la Charente et de la Charente-Maritime et du BNIC donnent l’ensemble du vignoble touché à l’exception des îles et des bordures côtières. 25 000 hectares seraient fortement impactés de Jonzac à Cherves, d’Aigre à Segonzac. « Les vignes les plus poussantes et hâtives avec des boutons et des contre-boutons n’auront pas de récolte, affirme Xavier Desouche, président de la chambre d’Agriculture de la Charente. Celles qui n’avaient que les boutons, les contre-boutons pourront encore donner un demi ou un tiers de récolte». La référence au gel de 1991 est sur toutes les lèvres. Le 21 avril 1991, le vignoble fortement touché par le gel avait donné au final un rendement moyen sous les 50 hl /AP ! Autant dire qu’après une année 2016 compliquée où la réserve climatique a déjà été largement sollicitée, l’inquiétude est de mise.
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