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Les anciens ne se font pas arnaquer

Les arnaques étaient au cœur de la réunion cantonale, à Longèves. Les participants ont été très réceptifs.

Monique Malecot, Jean Boucard, Joël Bessaguet, des anciens exploitants actifs.
Monique Malecot, Jean Boucard, Joël Bessaguet, des anciens exploitants actifs.
© AC

C’est à Longèves que les anciens exploitants des cantons de La Rochelle, Courçon, Marans se sont retrouvés, le temps d’une matinée, le 28 février. Une rencontre menée par une main de maître en la personne de Jean Boucard,  président cantonal de Courçon,  mêlant convivialité et sérieux, à laquelle a participé plus d’une vingtaine de personnes. Joël Bessaguet, fraîchement élu à la Chambre d’agriculture (Collège des anciens exploitants), a fait un bilan des élections et a rappelé les scores obtenus par la FNSEA 17, en précisant que le taux de participation avait baissé dans le département. « Sur les 17 000 anciens exploitants inscrits, 3 500 se sont exprimés, soit 20 %. Désormais, la Chambre d’agriculture ne compte plus que 33 sièges et non plus 44. C’est la réforme de la Cour des comptes. » On a regretté le manque de considération de la profession agricole. Jean Boucard a estimé qu’il faut « défendre notre profession. Il faut clarifier les choses. Il se dit tout et n’importe quoi ». Ici le mot agribashing n’est pas employé, mais c’est tout comme. Pour lui, « le métier ne plaît plus ». Joël Bessaguet a donné en exemple, l’Enilia, à Surgères, qui recherche des élèves, alors qu’à la sortie des études l’emploi est assuré. Vient ensuite, le sujet de la réforme des retraites : « elle ne nous concerne pas, mais les générations futures oui. Notamment ceux nés après 1963 ». Le gel des retraites  la CSG, le prélèvement à la source, sont évoqués : « tout cela est noyé dans la masse ». « Nous sommes à 75 % du Smic. Nous réitérons notre vœu : être à 85 %. »

Des retraités vigilants


La deuxième partie de la réunion était dédiée aux arnaques, « sur une idée de Monique Malecot. » « Le gendarme Guillaume Gauthier vient nous mettre en garde » a fait savoir Jean Boucard. Le préventionniste en sûreté intervient auprès des élus, des commerçants, des chefs d’entreprise pour les aider à « se sécuriser pour prendre de bonnes habitudes ». Et des conseils, il n’en a pas été avare. « Les arnaques peuvent se dérouler chez vous, au téléphone,  sur internet » a-t-il prévenu en préambule. Pédagogue, il donne moult préconisations, souvent, de bon sens, mais dont on ne pense pas forcément. « Si vous vivez seul, sur votre boîte aux lettres, laissez uniquement votre nom de famille. Ne donnez pas d’indications pour l’escroc. Si vous avez une carte handicapée, ne la laissez pas à la vue dans la voiture. »  Le gendarme Gauthier met en garde contre le vol par ruse. « On ne fait pas rentrer la personne. » « Si un gendarme ou un policier vient chez vous, demandez-lui sa carte professionnelle. » Il a rappelé qu’un cambriolage « prend 3 minutes ».  Pour les arnaques au téléphone, là aussi, la vigilance s’impose. Se mettre sur liste rouge est un bon moyen de ne pas être importuné. « Si vous recevez un appel la nuit, décrochez. Pour le cambrioleur cela peut être un indice si vous êtes présent ou pas. Idem si on frappe en pleine nuit à votre porte. Allumez la lumière. » Parmi les nombreuses recommandations, celle de ne pas communiquer les coordonnées bancaires, ni d’informations personnelles. Sur la partie internet, il préconise de ne pas charger de logiciels douteux, de regarder les adresses mails, d’aller sur des sites fiables, connus, car ils sont sécurisés. À l’issue de l’exposé, tous ont convenu d’avoir « appris quelque chose ». Il suffisait d’écouter les témoignages des uns et des autres pour comprendre qu’ils sont vigilants. Pour appeller la gendarmerie, il faut composer le 17, « qui est opérationnel 24 h/24 » a souligné le gendarme Guillaume Gauthier.

 

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