Les conditions optimales d’une pulvérisation
L’efficacité de la majorité des traitements sera optimale si les facteurs météo sont respectés. L’alternance des matières actives à l’échelle d’une rotation complète reste une solution sur plusieurs rotations pour atteindre l’objectif de réduction des doses.
Les clés de réussite d’un traitement sont conditionnées par la météorologie, qui a un impact direct sur l’état de la plante. Un stress hydrique va limiter l’action des produits racinaires. La teneur du sol en eau combinée à un bon taux d’humus dans le cas d’un sol argileux va améliorer les phénomènes d’absorption et de réabsorption. Ainsi, un produit racinaire sera plus efficace pour un même dosage. Des températures trop basses ou trop fortes après l’application d’un produit à action systémique vont diminuer l’efficacité de ce dernier. Une température d’application entre 5 et 20 °C permet d’optimiser les doses.
Les conditions « poussantes » définies par une hygrométrie supérieure à 60 – 70 % et des températures douces entre 8 et 20° sont déterminantes pour optimiser l’action des pénétrants. Le vent est le facteur le plus néfaste, induisant la perte directe de produit par la dérive mais aussi par l’érosion éolienne des gouttelettes avant l’absorption par la plante. L’humidité à la surface de la feuille est essentielle pour retenir les gouttes de pulvérisation, que le produit soit de contact ou systémique, en favorisant l’action d’étalement et de rétention.
Néanmoins, les plantes ne sont pas toujours réceptives. Les cultures de blé, triticale, orge, avoine, colza et les adventices comme le vulpin, folle avoine, chiendent… sont des plantes dites peu mouillables.