Assemblée générale
Les Cuma croient en leur avenir
Assemblée générale
Vendredi 7 décembre, à Largeasse, la Fédération départementale des Cuma tenait son assemblée générale. Chaque année ces travaux statutaires mobilisent 250 à 300 personnes.
La carte des Cuma du département atteste de la vigueur de ce type d’organisation tout comme la forte affluence lors de l’AG.
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DR
Largeasse, vendredi 7 décembre 2007, 11 heures. Une énième voiture s’approche de salle des fêtes. Au cœur du village, les places sont chères. Le conducteur de la Laguna ne perd pas de temps. L’assemblée générale de la Fdcuma est commencée depuis une heure. Il stationne son véhicule hors case sur le bord du chemin permettant d’accéder au parking. Coupe le moteur. Les portes s’ouvrent. Un, deux, trois, quatre, personnes sortent du véhicule. Le partage du matériel est une culture chez les cumistes !
Le co-voiturage, répandu le jour de l’AG, témoigne de la force de l’engagement collectif qui anime les adhérents des 228 coopératives de matériel agricole du département. Une promesse d’avenir, y voient certains. Un signe de confiance qui porte les cadres du mouvement à relativiser certaines tendances et notamment l’inflexion du nombre de structures sur les dix dernières années. Un tassement, reconnaît-on à la tribune. Les courbes présentées au cours de la matinée révèlent la disparition de 15 Cuma en 12 ans, dont 4 n’ont pas franchi le cap du 31 décembre 2006. La baisse du nombre d’agriculteurs à des effets dont il semble difficile de se protéger. « Le mouvement s’adapte. Pour certain la restructuration – principale explication de la baisse constatée – est la solution. Pour d’autres, l’avenir est ailleurs », constate Régis Branchu, directeur. Ces derniers mois, la Fédération est sollicitée pour l’organisation de rencontres locales entre deux ou trois groupes en recherche de solutions. « Les structures sont de plus en plus hétérogènes », poursuit le directeur. Les unes et les autres s’affirment sur des projets différents. « Pour les services mais aussi pour l’achat de matériel d’un type ou d’une taille spécifique, l’intercuma peut être un moyen d’aller de l’avant dans le respect des entités existantes et des volontés de chaque groupe », commente en tribune Jean-François Rimbault.
L’emploi partagé
En progression de 4 %, le chiffre d’affaires global des Cuma en 2006 légitime si besoin est, le mouvement fédératif pour l’achat de matériels en commun. En cinq ans, cet indicateur est en progression de 30%. « Il témoigne du dynamisme des groupes », juge Jean-Louis Moreau dont les commentaires confirment toutefois sur l’année 2006 un léger tassement des investissements (7,7 millions d’euros). Les achats en 2003, 2004 et 2005 ayant été particulièrement nombreux avec une moyenne à 8,5 millions d’euros investis chaque année sur ces trois ans.
Reconnus groupement d’employeurs par la loi d’orientation agricole de 2006, l’emploi est un poste qui pèsera de plus en plus lourd dans la comptabilité des Cuma. C’est en tout cas le vœu formulé par les responsables du mouvement qui encouragent les structures locales à s’approprier cette spécificité. A Breuil-Chaussée, les exploitants réunis au sein de l’entité nommée « La Breuillaise », après avoir créé deux emplois de mécanicien et chauffeur, ont recruté un troisième salarié qui répartit son temps entre 10 exploitations (2/3 temps) et la conduite-entretien du matériel du groupe. Le partage du temps de travail d’un employé — « à la différence des égards que l’on doit à la personne », pondère Régis Branchu — s’organise de la même manière que le partage d’un matériel. Le mouvement a des ressources et il en fait bon usage. A l’image de ce contrat de parrainage qui devrait voir le jour à Épannes. Employé par trois exploitants Kévin Moreau s’engagera prochainement dans la reprise d’une des trois exploitations. « Dans le nord du département trois projets de groupements d’employeurs sont portés par des Cuma. L’installation pourrait en découler », juge Régis Branchu, satisfait par cette tendance. En renouvelant les générations le mouvement se donne les moyens de durer.
Le co-voiturage, répandu le jour de l’AG, témoigne de la force de l’engagement collectif qui anime les adhérents des 228 coopératives de matériel agricole du département. Une promesse d’avenir, y voient certains. Un signe de confiance qui porte les cadres du mouvement à relativiser certaines tendances et notamment l’inflexion du nombre de structures sur les dix dernières années. Un tassement, reconnaît-on à la tribune. Les courbes présentées au cours de la matinée révèlent la disparition de 15 Cuma en 12 ans, dont 4 n’ont pas franchi le cap du 31 décembre 2006. La baisse du nombre d’agriculteurs à des effets dont il semble difficile de se protéger. « Le mouvement s’adapte. Pour certain la restructuration – principale explication de la baisse constatée – est la solution. Pour d’autres, l’avenir est ailleurs », constate Régis Branchu, directeur. Ces derniers mois, la Fédération est sollicitée pour l’organisation de rencontres locales entre deux ou trois groupes en recherche de solutions. « Les structures sont de plus en plus hétérogènes », poursuit le directeur. Les unes et les autres s’affirment sur des projets différents. « Pour les services mais aussi pour l’achat de matériel d’un type ou d’une taille spécifique, l’intercuma peut être un moyen d’aller de l’avant dans le respect des entités existantes et des volontés de chaque groupe », commente en tribune Jean-François Rimbault.
L’emploi partagé
En progression de 4 %, le chiffre d’affaires global des Cuma en 2006 légitime si besoin est, le mouvement fédératif pour l’achat de matériels en commun. En cinq ans, cet indicateur est en progression de 30%. « Il témoigne du dynamisme des groupes », juge Jean-Louis Moreau dont les commentaires confirment toutefois sur l’année 2006 un léger tassement des investissements (7,7 millions d’euros). Les achats en 2003, 2004 et 2005 ayant été particulièrement nombreux avec une moyenne à 8,5 millions d’euros investis chaque année sur ces trois ans.
Reconnus groupement d’employeurs par la loi d’orientation agricole de 2006, l’emploi est un poste qui pèsera de plus en plus lourd dans la comptabilité des Cuma. C’est en tout cas le vœu formulé par les responsables du mouvement qui encouragent les structures locales à s’approprier cette spécificité. A Breuil-Chaussée, les exploitants réunis au sein de l’entité nommée « La Breuillaise », après avoir créé deux emplois de mécanicien et chauffeur, ont recruté un troisième salarié qui répartit son temps entre 10 exploitations (2/3 temps) et la conduite-entretien du matériel du groupe. Le partage du temps de travail d’un employé — « à la différence des égards que l’on doit à la personne », pondère Régis Branchu — s’organise de la même manière que le partage d’un matériel. Le mouvement a des ressources et il en fait bon usage. A l’image de ce contrat de parrainage qui devrait voir le jour à Épannes. Employé par trois exploitants Kévin Moreau s’engagera prochainement dans la reprise d’une des trois exploitations. « Dans le nord du département trois projets de groupements d’employeurs sont portés par des Cuma. L’installation pourrait en découler », juge Régis Branchu, satisfait par cette tendance. En renouvelant les générations le mouvement se donne les moyens de durer.