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Les Deux-Sévriens affichent un certain consensus
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Jeudi 7 février les membres de la session de la chambre d’agriculture ont planché sur l’avenir de la politique agricole commune. Après quatre heures de débats autour des questions posées par le ministère de l’Agriculture, un consensus ressort. En Deux-Sèvres, c’est un toilettage progressif de la PAC que l’on défend
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Le 11 février l’ensemble des chambres d’agriculture devait avoir débattu de l’avenir de la politique agricole commune. Pour les membres de la session deux-sévrienne ainsi que les partenaires de l’agriculture locale, soit une soixantaine de personnes convoquées par le président Daniel Rouvreau, la réflexion a eu lieu jeudi 7 février, aux Ruralies. « Il s’agit de préparer ensemble, autour du gouvernement, la position de la France. Le bilan de santé de la politique agricole commune intervient au moment où notre pays prend la présidence de l’Europe », introduisait le préfet Régis Guyot.
La révolution qui consisterait à supprimer les mécanismes de régulation des marchés n’est pas du goût des représentants du monde agricole deux-sévrien, toutes familles syndicales confondues. Pas question pour les laitiers, céréaliers et producteurs de viandes du département d’abandonner une gestion préventive des marchés au profit d’une instable gestion curative. Et de citer comme exemple à ne pas suivre, la procédure calamité qui « à chaque fois laisse sur le bord de la route de nombreux exploitants dans le besoin », argumentait Philippe Moinard, président de la FDSEA. Les mécanismes d’intervention sont nécessaires pour sécuriser le revenu des agriculteurs, renchérissait Jean-Paul Gobin, de la Confédération paysanne. Sur cette question, il y a consensus. Quotas laitiers et taux de jachère, sont les outils à préserver pour protéger les entreprises agricoles. La mise en place d’instruments de gestion des risques climatiques et sanitaires dans le cadre du premier pilier de la PAC ne séduit pas en Deux-Sèvres.
Territoires fragilisés
Outre la stabilité des marchés, la politique agricole commune de l’après 2013 devra offrir, vue des Deux-Sèvres, une large place aux productions d’élevage. Jeudi après-midi, Régis Guyot prenait note de l’adhésion générale, à quelques nuances près, de l’ensemble des représentants de l’agriculture départementale au principe de soutien des bassins de productions fragilisés par la réforme de la PAC. Une partie des aides directes, couplées et découplées, serait réaffectée. Notamment vers le secteur ovin. Pour l’assemblée départementale, la redistribution doit se faire en tenant compte des critères que sont les actifs agricoles par exploitation et la création de valeur ajoutée.
Modulation
C’est peut-être sur l’évolution du second pilier que les discordances sont les plus fortes entre les différentes familles syndicales. À la question suivante, posée par le ministère : « Quelles sont vos propositions sur l’évolution du second pilier », la FDSEA est ferme. « Nous sommes contre une accentuation de la modulation », affirme Philippe Moinard. Favorable à une politique de l’herbe efficace et financée dans le cadre du premier pilier de la PAC, le syndicat majoritaire souhaiterait voir le fruit de la modulation profiter à l’installation des jeunes et le soutien aux agriculteurs en difficulté. Jean-Paul Vilmur, représentant des salariés, juge la redistribution du premier pilier vers le second, « facteur de cohésion sociale » et, à ce titre, nécessaire. Pour la Confédération paysanne, le second pilier doit rester fort dans la mesure où « il permet une réorientation des fonds sur des systèmes de production agricole plus durables ».
Référence historique
L’harmonisation des niveaux de soutien a l’hectare est le dernier point de débat soulevé par le ministère de l’Agriculture. « Nous avons accepté cette idée, révélait Philippe Moinard. Le moment est propice. La discussion doit être engagée ». Ce souhait d’harmonisation appelle à reconsidérer le choix de la France sur le couplage d’une partie des aides à l’acte de production ainsi que la référence historique comme base de calcul du droit à paiement unique à l’hectare. En Deux-Sèvres, on craint que la régionalisation des aides — prime unique à l’hectare — ai des effets pervers sur l’élevage « notamment ovin », alertait la Coordination rurale. Favorable à l’abandon de la référence historique, la Confédération paysanne rejette la généralisation du découplage total.
La révolution qui consisterait à supprimer les mécanismes de régulation des marchés n’est pas du goût des représentants du monde agricole deux-sévrien, toutes familles syndicales confondues. Pas question pour les laitiers, céréaliers et producteurs de viandes du département d’abandonner une gestion préventive des marchés au profit d’une instable gestion curative. Et de citer comme exemple à ne pas suivre, la procédure calamité qui « à chaque fois laisse sur le bord de la route de nombreux exploitants dans le besoin », argumentait Philippe Moinard, président de la FDSEA. Les mécanismes d’intervention sont nécessaires pour sécuriser le revenu des agriculteurs, renchérissait Jean-Paul Gobin, de la Confédération paysanne. Sur cette question, il y a consensus. Quotas laitiers et taux de jachère, sont les outils à préserver pour protéger les entreprises agricoles. La mise en place d’instruments de gestion des risques climatiques et sanitaires dans le cadre du premier pilier de la PAC ne séduit pas en Deux-Sèvres.
Territoires fragilisés
Outre la stabilité des marchés, la politique agricole commune de l’après 2013 devra offrir, vue des Deux-Sèvres, une large place aux productions d’élevage. Jeudi après-midi, Régis Guyot prenait note de l’adhésion générale, à quelques nuances près, de l’ensemble des représentants de l’agriculture départementale au principe de soutien des bassins de productions fragilisés par la réforme de la PAC. Une partie des aides directes, couplées et découplées, serait réaffectée. Notamment vers le secteur ovin. Pour l’assemblée départementale, la redistribution doit se faire en tenant compte des critères que sont les actifs agricoles par exploitation et la création de valeur ajoutée.
Modulation
C’est peut-être sur l’évolution du second pilier que les discordances sont les plus fortes entre les différentes familles syndicales. À la question suivante, posée par le ministère : « Quelles sont vos propositions sur l’évolution du second pilier », la FDSEA est ferme. « Nous sommes contre une accentuation de la modulation », affirme Philippe Moinard. Favorable à une politique de l’herbe efficace et financée dans le cadre du premier pilier de la PAC, le syndicat majoritaire souhaiterait voir le fruit de la modulation profiter à l’installation des jeunes et le soutien aux agriculteurs en difficulté. Jean-Paul Vilmur, représentant des salariés, juge la redistribution du premier pilier vers le second, « facteur de cohésion sociale » et, à ce titre, nécessaire. Pour la Confédération paysanne, le second pilier doit rester fort dans la mesure où « il permet une réorientation des fonds sur des systèmes de production agricole plus durables ».
Référence historique
L’harmonisation des niveaux de soutien a l’hectare est le dernier point de débat soulevé par le ministère de l’Agriculture. « Nous avons accepté cette idée, révélait Philippe Moinard. Le moment est propice. La discussion doit être engagée ». Ce souhait d’harmonisation appelle à reconsidérer le choix de la France sur le couplage d’une partie des aides à l’acte de production ainsi que la référence historique comme base de calcul du droit à paiement unique à l’hectare. En Deux-Sèvres, on craint que la régionalisation des aides — prime unique à l’hectare — ai des effets pervers sur l’élevage « notamment ovin », alertait la Coordination rurale. Favorable à l’abandon de la référence historique, la Confédération paysanne rejette la généralisation du découplage total.