Bovins
Les éleveurs de bovins mettent en garde les abattoirs
Les producteurs de viande bovine s’inquiètent de la pérennisation de leurs outils de production.
Dans un contexte économique difficile, la section bovine de la FDSEA 79 a fait parvenir un courrier aux outils d’abattage départementaux. L’objectif est de les alerter sur la gravité de la situation de crise en élevage et en engraissement, et du besoin de perspectives pour l’ensemble de la filière.
Les éleveurs insistent sur l’importance du respect des engagements pris par accord interprofessionnel notamment sur la transparence des opérations de classement. Afin que l’équité de classement entre abatteurs et pour l’ensemble des éleveurs soit assurée, il est indispensable que certaines informations soient transmises à Normabev. Des modifications de classement de la machine par le classificateur doivent par exemple être systématiquement indiquées. Par ailleurs, les éleveurs, qui contribuent financièrement pour 50% au schéma interprofessionnel de classement, n’admettent pas une opposition à ces transmissions d’informations sur des aspects touchant à la normalisation des critères liés à la rémunération de l’éleveur.
La section bovine de la FDSEA 79 conteste également, dans un cadre interprofessionnel, des décisions unilatérales telles que la pénalisation liée à la propreté des animaux, alors que des discussions sont en cours sur le sujet.
L’incompréhension des éleveurs face aux différences des cours
Une revalorisation de la production est impérative pour restaurer la rentabilité des exploitations. Une augmentation de 50 à 70 centimes d’euros/kg carcasse des cours permettrait de recouvrer cette rentabilité. L’incompréhension des éleveurs est totale face aux différences des cours en comparaison des cours des jeunes bovins en Italie, ou de la stagnation des cours des gros bovins en France dans un contexte de cours européens à la hausse.
Les éleveurs sollicitent également l’adhésion des abatteurs sur la demande d’un observatoire des prix et marges auprès des pouvoirs publics.
Face à l’ensemble de ces demandes, les éleveurs mettent en garde les structures d’aval sur d’éventuelles actions à venir.