Les horticulteurs attendent toujours un texte national autorisant la vente à la ferme
Quinze jours après que la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher a déclaré devant le Sénat que les plants potagers étaient considérés comme des produits de première nécessité, aucun texte réglementaire n'autorise les horticulteurs à accueillir des clients sur leurs exploitations, regrette la FNPHP (horticulteurs et pépiniériste, Fnsea). L'arrêté du 23 mars (relatif à l'état d'urgence sanitaire) n'a pas encore été modifié. Il établit une liste des établissements pouvant déroger à l'interdiction d'accueil du public, dans laquelle ne figurent pas les horticulteurs, à l'inverse de la grande distribution ou des animaleries. Contacté le 15 avril, le directeur de la FNPHP Julien Legrix demande « un cadre clair et sécurisant ». Faute de texte national, il constate des disparités importantes selon les départements. De leur côté, les jardineries/animaleries ont bénéficié d'une clarification après une décision de la cellule interministérielle de crise le 6 avril, leur permettant d'ouvrir leurs rayons jardineries. La FNPHP dénonce donc une distorsion de concurrence entre les horticulteurs en vente directe et les autres canaux de distribution. La situation serait d'autant plus mal vécue, que « la demande est très forte » en cette période de confinement et de beau temps.