Les MFR de Poitou-Charentes demandent des ouvertures de formations
Réforme territoriale et offre de formations ont été à l’ordre du jour de l’assemblée générale.
Dernièrement, des MFR se sont mobilisées pour contribuer au futur Projet du mouvement des Maisons familiales rurales. Ce plan sera présenté lors de l’assemblée générale des MFR début juillet à Nantes. À l’échelle locale, « cela nous a permis de faire remonter les attentes nouvelles des parents, des jeunes, des entreprises et des collectivités territoriales », indique Etienne Thurneyssen, président de la Fédération régionale des MFR Poitou-Charentes, lors de l’assemblée générale le 28 mai à Ingrandes. « Au niveau de la Région, nous nous en sommes également saisis pour que nos partenaires institutionnels puissent pleinement prendre en compte les évolutions et les adaptations auxquelles nous devons faire face pour continuer à faire vivre nos spécificités éducatives. »
Les autres chantiers à venir pour les MFR sont nombreux. La fédération bataille notamment pour l’ouverture de BTSA : « Ces ouvertures de BTS sont vitales pour la survie de nos ex IREO. Ces demandes d’ouvertures visent à favoriser la mise en place d’une offre de formation complète par apprentissage dans chacune de nos filières professionnelles. » Par ailleurs, la réforme territoriale arrive à grand pas mais pour Etienne Thurneyssen, elle « ne va nullement remettre en cause l’accompagnement de nos maisons ». « Il s’agit juste d’une variable d’ajustement du périmètre de nos organisations fédératives. Cela ne remet pas en cause la raison d’être de chaque MFR dans son territoire, même pour celles qui vivent dans des territoires qui, si on n’y prend pas garde, risqueront d’être sacrifiés au profit d’une organisation passée sous les fourches caudines d’une métropolisation de nos instances. »
L’urgence, pour les responsables de la fédération, est de rencontrer les prochaines formations politiques en lice pour leur soumettre son projet éducatif et de formation pour les jeunes de la future région. Le président tient d’ailleurs à porter une attention toute particulière aux plus jeunes, ceux qui composeront les classes de 4e-3e de l’enseignement agricole, et qui, selon Etienne Thurneyssen, « représentent un enjeu stratégique en termes de maintien de nos dispositifs de formation ».
Aujourd’hui, que ce soit au niveau local, fédéral ou national, les questions posées au réseau des MFR en termes de besoin de formation sont de plus en plus diversifiées. « La formation continue est un espace de liberté et de créativité pour les Maisons familiales rurales. Nous avons toute latitude pour proposer auprès des entreprises, des parcours adaptés à leurs besoins, et parfois même quand ils ne sont pas soumis à une qualification ou un titre existant. »
Enfin, le président des MFR de la région a souligné que sans les entreprises et le réseau de maîtres de stage, partenaires de la formation, l’alternance n’a pas de sens. « Elle permet aux jeunes de construire leur projet professionnel à partir de leurs expériences. Les stages assurent aux jeunes des savoir-faire mais aussi et peut-être surtout des savoir-être indispensables : la capacité de s’adapter, de prendre des initiatives, d’innover.