Les personnalités d'Archigny réunies dans un livre
À l'occasion de la parution du bulletin annuel des Musées de Chauvigny, Jean Dubois, a choisi de parler de personnalités de son village natal.
À l'occasion de la parution du bulletin annuel des Musées de Chauvigny, Jean Dubois, a choisi de parler de personnalités de son village natal.
"Originaires d'Archigny, ils ont eu une vie extraordinaire", c'est le titre le nouvel opus de Jean Dubois*. Ce passionné d'Histoire et surtout de celle de son village natal d'Archigny, n'a de cesse, depuis de nombreuses années, d'archiver articles de presse et photographies anciennes qui parlent d'Archigny ou de ses habitants. Et justement, certains font donc l'objet d'un cahier de 82 pages inséré dans le bulletin annuel des Musées de Chauvigny et, de là, l'idée d'en faire une publication spécifique a germé. " Je savais qu'il y avait à Archigny, des personnalités qui s'étaient illustrées mais je ne pensais pas qu'il y en avait autant. Ils sont un peu tombés dans l'oubli mais devraient être notre fierté locale " confie Jean Dubois.
Sportifs, héros de guerre, déportés
Il lui a fallu un peu moins de 6 mois pour collecter les informations et les photographies, opérer une sélection sans oublier de rencontrer des membres des familles de ces illustres personnages avant d'écrire les textes. Le récit est ponctué d'anecdotes. Comme avec Gilbert Millot, camarade d'école de l'oncle de Jean Dubois, et dont " les copains de classe se souviennent de ses réponses sans faille" comme le précise Jean Dubois. Les grands-parents maternels de Gilbert Millot avaient créé un commerce de grains dans le bourg, dans les locaux de l'école maternelle d'aujourd'hui. Gilbert Millot fera de grandes études pour devenir ingénieur dans la Compagnie des chemins de fer du Maroc, puis, de retour en France, chef à la SNCF. "Preuve qu'il y a de belles carrières possibles même en sortant d'un bled de la France profonde" sourit Jean Dubois.
Il y a aussi de belles carrières sportives. Comme avec Georges Gaillot, qui n'est pas né à Archigny mais y a passé une bonne partie de ses jeunes années. Il deviendra quelques années plus tard, recordman de France, en course à pied, sur 20 000 mètres. Auguste Pignon a quant à lui été envoyé au front en 1917. Grand blessé (amputé de la jambe gauche, du bras droit et de l'auriculaire gauche), il sera fait chevalier de la Légion d'Honneur en 1921. Le livre expose aussi le parcours des familles Jallais et Bruneau, cultivateurs et héros de la résistance, et, pour certains, arrêtés et déportés. Une façon de revenir sur un fait historique : Archigny est traversé par la ligne de démarcation qui séparait les zones libres et occupées durant la seconde guerre mondiale.