Les plants potagers classés « achats de première nécessité »
« La vente des plants potagers est considérée comme un achat de première nécessité », a annoncé la secrétaire d’État auprès du ministre de l'Économie Agnès Pannier-Runnacher le 1er avril, en réponse à une question du sénateur Emmanuel Capus (Maine-et-Loire, Les indépendants). Cette décision ouvre la voie à la réouverture des établissements vendant ces produits.
Mais ses modalités d'application restent floues, ou en tout cas à géométrie variable selon les départements, d'après les professionnels. Au début du confinement, l'alimentation pour animaux de compagnie a été considérée comme « de première nécessité », mais pas les plantes d'ornement, ce qui a exclu les horticulteurs indépendants au profit des jardineries.
La récente décision d'autoriser la vente de plants potagers est donc une « petite victoire face à une injustice », a réagi Mickaël Mercier, président de Val'Hor, l'interprofession de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysage. De son côté, le directeur du SNPHP (horticulteurs et pépiniéristes, FNSEA), Julien Legrix, conseille à ses adhérents de se tourner vers les préfectures qui « ont pris la liberté d'apporter des cadrages plus clairs qu'au niveau national ». M. Legrix a confié à l'AFP attendre « une communication du ministère » afin d'« assainir des situations de concurrence déloyale entre départements ».