Les premières vendanges charentaises du préfet Basselier
Le préfet de la Charente-Maritime était en visite le 16 septembre chez le nouveau président de l’UGVC, Anthony Brun, pour échanger autour de la viticulture cognaçaise au moment des vendanges.
Arrivé en novembre dernier en Charente-Maritime, Nicolas Basselier n’avait pas encore eu l’occasion d’assister aux vendanges charentaises. C’est désormais chose faite, puisqu’il a été convié par l’UGVC chez Anthony Brun, président du syndicat viticole depuis juillet dernier, le 16 septembre pour assister aux vendanges. L’expérience a été un peu aménagée : compte tenu des fortes chaleurs, un seul aller-retour dans les vignes a été effectué. Mais le préfet, juché sur la machine à vendanger, a pu apprécier les différences avec les autres régions viticoles qu’il a pu côtoyer dans ses précédentes affectations. « J’étais préfet de l’Aisne, le deuxième département de la zone de production du champagne », a-t-il rappelé avant d’énumérer quelques-unes de ses affectations.
Il a d’ailleurs été question du vignoble champenois dans les échanges publics avec les représentants du monde agricole. Deux représentants de viticulture cognaçaise, Christophe Forget et Patrick Raguenaud, étaient présents le jour même à Paris auprès du SGV Champagne pour appuyer sur l’importance des droits de plantation, parfois remis en causes. « Aujourd’hui, on constate qu’il n’y a que les filières agricoles qui ont maintenu une régulation qui s’en sortent relativement bien », a rappelé Anthony Brun au représentant de l’État. Michel Amblard, vice-président de la Chambre d’agriculture, a souligné que « grâce à la profession et à l’État, cette régulation, depuis une quinzaine d’années, fonctionne bien puisqu’on a une montée régulière de la valorisation, sans gros à-coups. » Ce qui a permis aux représentants des viticulteurs de souligner l’importance de bonnes relations entre négoce et producteurs, via le BNIC. « Il y a la même chose à Bordeaux ou en Champagne, mais ça ne se parle pas du tout de la même manière », a indiqué Jean-Christophe Baraud, membre du bureau de l’UGVC. « 98 % de la production est assurée par les viticulteurs, et 98 % de la commercialisation l’est par le négoce », a souligné Anthony Brun. « Cet équilibre, qu’il n’y a nulle part ailleurs dans le vignoble français, fait qu’on a l’obligation de s’entendre. »
Le plan de relance évoqué
De son côté, le préfet a notamment évoqué rapidement les contraintes environnementales pesant sur les agriculteurs, à travers les questions des ZNT et de la charte départementale récemment adoptée. « Pour eux, ce sont des contraintes supplémentaires, il ne faut pas l’oublier », a-t-il souligné en évoquant la nécessité d’un accompagnement. « On parle beaucoup de transition agroécologique aujourd’hui, c’est un élément du plan de relance, et notre rôle à nous fonctionnaires c’est de permettre aux producteurs d’en saisir toutes les opportunités, avec des sommes considérables mises sur la table par le gouvernement pour moderniser les exploitations, faire évoluer les pratiques pour mieux prendre en compte les enjeux environnementaux. »« On a engagé des démarches sur l’ensemble du bassin », a rappelé à ce sujet Anthony Brun. « Je pense qu’il est important de vérifier que c’est en adéquation avec la vision qui a été définie au niveau du gouvernement, pour s’assurer que tout le monde aille dans le même sens. » Le président de l’UGVC a indiqué vouloir s’assurer que tous les viticulteurs puissent bénéficier de ce soutien.