Les vœux de la chambre régionale d'agriculture, entre espoir et inquiétude
Pour sécuriser l’avenir, la chambre Nouvelle-Aquitaine a signé une convention avec le ministère.
Pour sécuriser l’avenir, la chambre Nouvelle-Aquitaine a signé une convention avec le ministère.
L’année qui débute s’annonce dès à présent contrastée pour les présidents de chambres d’agriculture, partagés entre espoir et inquiétude. Inquiétude d’abord avec la flambée du coût des matières premières et des intrants qui impacte l’agriculture. « Parallèlement, le prix des bovins ne repart pas, constate Pascal Lerousseau, le président de la chambre d’agriculture de la Creuse. Dans notre département, nous avons perdu 30 % du cheptel de vaches allaitantes en quelques années et près de 10 000 brebis sur dix ans. La situation est très compliquée ». Pourtant, il veut rester positif. « Nous avons installé un peu plus de jeunes cette année, souligne-t-il. Grâce à Egalim 2, nous espérons déverrouiller le prix de la viande et renverser la vapeur, avec la mise en place de contrats et la construction du prix en marche avant. Nous pouvons y arriver ».
Un engagement sur la durée
D’autres sujets préoccupent les responsables agricoles tels que la grippe aviaire réapparue dans le Sud-Ouest ou encore la gestion de l’eau. Comme l’a rappelé le président de la chambre régionale d’agriculture, Luc Servant, trois sujets sont particulièrement attendus cette année : la gestion des risques et le dispositif assurantiel, l’adaptation au changement climatique et la gestion de l’eau. Dans ce contexte, la chambre régionale d’agriculture garde le cap et se projette vers l’avenir. « Au cours de ces dernières années, l’agriculture a été beaucoup interpellée, souligne Luc Servant. L’objectif de la chambre régionale est d’accompagner le monde agricole dans sa transition car nous avons des réponses à apporter et nous voulons nous engager dans la durée ».
Trois axes de travail
C’est dans cette optique que la chambre régionale vient de signer une convention d’objectifs et de performance avec le ministère de l’agriculture pour inscrire cette volonté dans le marbre. Trois axes principaux en constituent le squelette : l’accompagnement des agriculteurs de leur installation jusqu’à la transmission, l’économie avec la possibilité pour les agriculteurs de vivre de leur travail et la transition écologique. Le ministère de l’agriculture s’engage aussi en maintenant le budget des chambres. Enfin, dernier dossier à être évoqué, celui de la Pac. Le programme stratégique national est désormais à l’étude à Bruxelles.