CUMA
L’impact du Covid-19 limité sur les chantiers des Cuma
Le président de la FdCuma, Joseph Guérineau, redoute plus le déséquilibre des cultures dû aux conditions climatiques, qui risque de se répercuter sur l’activité de l’été.
Le président de la FdCuma, Joseph Guérineau, redoute plus le déséquilibre des cultures dû aux conditions climatiques, qui risque de se répercuter sur l’activité de l’été.
Dans les champs, les agriculteurs ont aussi un rôle à jouer dans la limitation de la propagation du virus et c’est ce qu’a tenu à rappeler Joseph Guérineau, le président de la fédération départementale des Cuma. « Le respect des gestes barrières dans les exploitations est fondamentale, d’autant plus que nous sommes une agriculture de groupe, ce qui se traduit par des contacts humains plus fréquents. » Alors que les chantiers d’ensilage battent leur plein, le président ne déplore pas de baisse d’activité importante, même si toutes les démonstrations de matériel ont été annulées. « Une partie de nos salariés sont en télétravail pour assurer la continuité des services. » Quand elles le peuvent, les Cuma passent par les plateformes Mycumalink ou Mycumaplanning, qui permettent de réserver des matériels en toute simplicité, même si les réunions téléphoniques sont majoritaires.
« Tous les agriculteurs s’adaptent. Maintenant, ils ne rentrent plus dans les maisons pendant les chantiers. Tous les points de contact des matériels en commun sont désinfectés au niveau des poignées, du volant et des commandes, avant et après chaque utilisation. Nous nous devons d’être irréprochables, pour nous mais aussi pour tout le monde », martèle Joseph Guérineau.
Impact plus fort des conditions climatiques
Si la période est peu propice à l’investissement, le dirigeant affirme que tous les dossiers PCAE les concernant ont été déposés. « De ce fait, les matériels vont bien s’acheter un jour ou l’autre. »
Économiquement parlant, l’impact le plus significatif ne vient pas de la pandémie mais des conditions climatiques de ce début d’année. Le dirigeant estime qu’un quart des cultures n’ont pas pu être semées. «Ce déséquilibre des cultures va avoir un impact sur le remboursement des prêts car il y aura moins d’hectares à moissonner. »