L’innovation médicale poitevine s’exporte
Au départ, c’était un laboratoire de l’université de Poitiers. Aujourd’hui, Simedys est une société qui, après avoir formé des centaines de jeunes chirurgiens au don d’organes en France, s’apprête à exporter son innovation en Italie, Allemagne, Angleterre et Canada.
Au départ, c’était un laboratoire de l’université de Poitiers. Aujourd’hui, Simedys est une société qui, après avoir formé des centaines de jeunes chirurgiens au don d’organes en France, s’apprête à exporter son innovation en Italie, Allemagne, Angleterre et Canada.
Un vêlage numérique ça n’est pas vraiment possible. L’agriculteur utilise ses 5 sens dans ces moments-là. Pour un chirurgien c’est pareil. Il a besoin de ses 5 sens et la formation en réalité virtuelle a donc ses limites» explique Cyril Breque, PDG et fondateur de Simedys. L‘innovation de cette société implantée à Poitiers? Une technologie qui simule la vie sur un corps de particulier décédé, ayant fait don de son corps à la science. La technologie reproduit les fonctions vitales (le corps respire!) ainsi que la viscosité du sang ou encore des plaies artérielles. L’enjeu? Former les jeunes chirurgiens mais aussi des équipes tout entières, d’infirmières et de médecins anesthésistes notamment, au prélèvement d’organes mais surtout permettre une certaine « standardisation » des méthodes et des greffons. «Avant, il n’y avait pas de cours sur cet acte chirurgical. La technologie de Simedys peut même simuler des incidents qui peuvent intervenir pendant des prélèvements» précise Cyril Breque.
2023, année charnière
Créée en 2017, Simedys compte plusieurs centaines de jeunes Français formés à l’acte chirurgical du prélèvement d’organes dans 11 centres. Mais le brevet déposé à l’international mérite aujourd’hui d’être valorisé et l’heure est à l’exportation de l’innovation, soutenue financièrement par la région Nouvelle-Aquitaine qui emmenait une délégation d’entreprises, dont Simedys, à Montréal il y a quelques jours. « La volonté est d’exporter la technologie tout en prenant en compte les problématiques et les méthodes de travail différentes dans les pays que nous visons. L’Italie, où nous serons en janvier, pour faire tester la technologie à des chirurgiens, mais aussi l’Allemagne, l’Angleterre. Au Canada, nous installerons en 2023 une filiale avec l’objectif d’atteindre les États-Unis » détaille Cyril Breque.