Luc Servant, de nouveau président
Après les élections vient le temps de l’installation. C’était mardi 5 mars, avec l’élection du président et du bureau.
Le scénario était déjà écrit : des élections, des syndicats majoritaires qui trustent les sièges, un président sortant, Luc Servant, candidat à sa succession, réélu à une large majorité, un bureau où toutes les productions sont représentées, des centres d’intérêt répartis, des défis à relever. Et c’est bien cela que l’ensemble du bureau de la nouvelle mandature a présenté, mardi soir, à la presse, après une après-midi de répartition des rôles, des délégations et des sièges. Même si les élus de la Coordination rurale ont quitté l’hémicycle faute d’avoir obtenu une place dans ce bureau. La nouvelle Chambre est en ordre de marche : « y’a plus qu’à », ironisait Luc Servant, maintenant rodé à la manœuvre. Ce céréalier, ingénieur diplômé de l’Agro de Rennes, installé à Benon depuis 1991, président de la coopérative de Courçon, est élu président depuis trois mandats, après avoir été élu en 2001.
Lors le tour de table pour présenter ces « co-équipiers » dans le bureau, chacun a situé les « enjeux » ou « les défis » qu’ils leur faudra relever durant cette mandature qui débute. Luc Servant soulignait que la réduction du nombre de membres consulaires faisait peser sur un petit nombre les délégations et les responsabilités. « Notre priorité est de répondre aux attentes sociétales » résume Luc Servant, mettant en avant quelques démarches comme les circuits courts (dossier dont Muriel Penon a la charge), mais pas seulement. Yvette Thomas, Véronique Laprée et Brice Besson insistaient sur le rôle exportateur des productions départementales entre céréales et cognac. « Si nous devons remettre de la confiance dans les production locale, pour une consommation de proximité », suggérait Luc Servant, « il ne faut pas oublier que d’autres productions, plus massives, sont une valeur ajoutée pour la Charente-Maritime. »
Valoriser
Face au défi du changement climatique, du stockage possible du CO2, ils souhaitent tous dans l’ébauche de leur nouveau mandat intégrer ces dimensions dans les orientations de l’agriculture départementale. « À l’aube d’une nouvelle ère », selon les mots de Luc Servant, « un chantier large s’ouvre » : « il nous faut choisir nos priorités ». Aurélie Babin montrait qu’au-delà des problématiques agricoles et rurales, ce mandat devait aussi montrer « l’intérêt des emplois agricoles ». Elle a en charge la prochaine édition de Balade à la Ferme (26-27-28 avril prochains). Cédric Tranquard soulignait le rôle de la « valorisation » des productions départementales, relayé par Yvette Thomas pour qui ces dernières ont « des atouts » : « la vente des blés en France, c’est l’équivalent de 2 Airbus par semaine… » Histoire de démontrer que l’agriculture contribue à l’économie. Mais dans le paysage de ce nouveau mandat, il faudra compter avec le cadre de la nouvelle PAC, de nouvelles réglementations, de nouvelles exigences environnementales. « Une cascade de problématiques », conclut Luc Servant. Première session le 25 mars prochain. Et dès ce vendredi, le bureau entre dans le vif du sujet en recevant les représentants des personnels pour parler gouvernance et mutualisation. Ces derniers avaient accueilli les nouveaux membres à leur entrée à la session d’installation.