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L’UGVC propose un accord interpro

Le syndicat propose de mettre en place un accord interprofesionnel et appelle les viticulteurs à remonter les infos et les problèmatiques.

L’UGVC a tenu sa première réunion publique à Segonzac.
L’UGVC a tenu sa première réunion publique à Segonzac.
© VC

La salle des Aînés de Segonzac était pleine à craquer. Ce lundi 29 janvier, pour la première réunion publique de l’UGVC, les viticulteurs ont répondu au rendez-vous. À l’ordre du jour : le business plan, un outil prospectif de la filière sur 15 ans actualisé tous les trois ans, le rendement de cognac et diverses questions d’actualité. Au regard des chiffres de 2017, par rapport aux prévisions, la production a été plus faible alors que les expéditions ont été plus importantes. «L’écart se creuse mais il n’y a rien d’alarmant pour le moment. Les chiffres n’ont pas atteint les alerteurs fixés dans le business plan», souligne Anthony Brun, secrétaire général de l’UGVC. En effet, dans l’élément «négoce», l’alerteur est une hausse ou une baisse des ventes de
13 % sur un an, et de 9 % sur deux ans, et celui du modèle «production» est une hausse ou une baisse de 17 % sur un an et de 8,5 % sur deux ans. En 2017, le modèle «négoce» a augmenté ses ventes de 10 % par rapport aux estimations et la production a baissé de 13 %. «Si nous avions atteint les alerteurs, nous aurions cherché les causes et analysé la situation. Sans amélioration de la situation, nous pourrions revoir le business plan», explique Christophe Véral, président du syndicat représentant
65 % des viticulteurs. Sur cette campagne, les expéditions sont en croissance de 10,7 % avec 552 464 hl d’alcool pur (hors évaporation).

Accord interprofessionnel


Dans ce contexte, la réserve climatique et le taux de rotation des stocks ont diminué. «Reconstituer les stocks est donc une nécessité» et cela passe notamment par la plantation. Après des discussions entre les viticulteurs et les négociants, la demande de contingent 2018 a été arrêtée. Le système a dû être revu par rapport à l’automne 2017 suite au contentieux engagé par huit viticulteurs surnommés «vautours». L’UGVC a demandé que des solutions soient trouvées pour stabiliser et fiabiliser les données du business plan et qu’un travail sur la création d’un accord ou d’un contrat interprofessionnel cognac soit réalisé. «C’est frais de ce matin : un accord sur un protocole pour fiabiliser le business plan a été trouvé entre les deux familles   indique le président de l’UGVC. Le contrat, ou accord, interprofessionnel aurait pour objectif de fixer certains éléments de base pour une région afin qu’il y ait un partage des risques entre les viticulteurs et le négoce, comme cela existe déjà en Champagne ou dans le Bordelais. Afin de représenter les viticulteurs et de porter leur voix au sein de l’interprofession, l’UGVC incite sur la nécessité de faire remonter les informations : «Sur les prix par exemple, nous avons très peu de données en Borderies ou en Champagne. Pour avoir du poids dans nos échanges avec le négoce, il nous faut des éléments concrets», insiste le président.

 

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