Lutte contre l'ambroisie : prendre le problème à la racine
À vos gants, agriculteurs citoyens ! A vos désherbages et à vos rotations ! Pour lutter contre l’ambroisie, problème de santé publique et économique, il faut l’arracher le plus tôt possible et l’empêcher de prospérer, en la mettant en concurrence avec d’autres végétaux.
Jean-Luc Audé est cultivateur à Mairé-L’Evescault, à côté de Sauzé-Vaussais. Il est l’élu, à la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, de la zone la plus concernée par l’ambroisie dans le département, dit-il : « le Mellois, la ceinture extrême-sud des Deux-Sèvres : Brioux, Chef-Boutonne, Sauzé-Vaussais ». La première fois qu’il a vu de l’ambroisie dans ses cultures, c’était il y a quinze ans. Elle avait dépassé ses tournesols. Il ne savait pas ce que c’était. « On l’appelait l’herbe à Gaston », du nom d’un agriculteur voisin qui « en avait pas mal » sur ses terres pauvres, se souvient Jean-Luc Audé, en rigolant. « On la connaissait sans connaître son nom », ajoute-t-il.
C’est une plante envahissante qui se développe dans les endroits perturbés par l’homme ; sur les bordures des champs et entre les rangs des cultures, notamment. Elle pose un problème de santé publique, d’où la promulgation d’un décret national en 2017 posant le cadre de la lutte contre l’ambroisie (prévention et destruction), mise en œuvre grâce à des arrêtés préfectoraux (en Charente et en Dordogne, pour la Nouvelle-Aquitaine). En Deux-Sèvres, l’arrêté est en préparation.