Machinisme: les distributeurs «un peu lâchés» par les constructeurs face à la crise
«Un petit peu lâchés» par les constructeurs face au coronavirus, les distributeurs n’ont «pas le cœur» à refaire des stocks importants de machines agricoles, a confié le 7 juillet leur président au Sedima, Pierre Prim, lors d’une conférence de presse. «Les distributeurs, face au manque d’appui des constructeurs en pleine crise, n’ont ni l’envie, ni la visibilité suffisante pour repartir sur des commandes importantes», a-t-il déclaré. «Quelques petites baisses de taux» d’intérêt ont été accordées, d’après lui. Mais sur les délais de paiement, le nombre de constructeurs ayant fait un geste reste «très faible». Les relations semblent se dégrader entre les acteurs du machinisme. Pierre Prim dénonce une «évasion fiscale» opérée par beaucoup de constructeurs ayant leur siège à l’étranger, qui d’un côté touchent les aides de l’Etat liées à la crise Covid-19, de l’autre incitent à «pousser le stock dans la cour» des distributeurs avec des plans de financement à taux élevés. Un système «amoral», selon lui. Concernant l’impact du coronavirus, le Sedima parle d’un chiffre d’affaires en avril à -14% sur les pièces et jusque -29% sur le matériel neuf. Du mieux est constaté en mai dans la polyculture élevage, quand les grandes cultures restent mal orientées.