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Mariann Fischer Boel lève le voile
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La commissaire européenne à l’Agriculture s’est prononcée
le 24 octobre devant l’Assemblée nationale pour la poursuite de la réforme de la Pac.
« Je ne pense pas qu’on puisse construire une forteresse en Europe. Penser que l’on pourrait fermer les frontières irait à l’encontre de nos intérêts ». Auditionnée le 24 octobre à l’Assemblée nationale par la Commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire, la commissaire européenne à l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, a formellement démenti les propos du président de la République sur le rétablissement de la préférence communautaire. En revanche, les contraintes que l’Europe s’impose en matière de normes, de sécurité sanitaire et autres exigences non commerciales pourraient être utiles pour donner une priorité à la production européenne.
À Paris, elle a surtout levé un coin du voile sur le bilan de santé de la Pac. Elle a surtout insisté sur la nécessité de parachever la réforme de la Pac de 2003 qui n’est pas arrivée jusqu’au bout de sa logique. Ainsi en est-il du découplage qu’elle propose de généraliser, « le meilleur moyen de soutenir la compétitivité…qui donne la liberté aux agriculteurs de réagir au marché plutôt que d’attendre un chèque de Bruxelles ».
Pas question non plus de remettre en cause le paiement unique et la conditionnalité, le seul moyen qui permette de justifier les aides publiques aux agriculteurs aux yeux de l’opinion. En revanche, le mode d’attribution devra être réformé. Elle préconise une aide à l’hectare qui serait identique pour tous les agriculteurs, plutôt que la référence historique actuellement en vigueur en France. « Comment expliquer en 2017 ou 2018 pourquoi un agriculteur est mieux payé qu’un autre parce que son prédécesseur faisait du lait » s’est-elle justifié. Sur ce sujet, elle propose également de fixer un plafond et un plancher sur le montant des aides.
La jachère dépassée
Pas question de revenir sur la modulation : elle devra être, au contraire, renforcée. « La meilleure solution qui nous reste pour financer une politique de développement rural », a-t-elle expliqué.
La jachère ? Un système « dépassé. Il faudra réfléchir à une autre méthode pour sauvegarder l’environnement ».
On le savait déjà, Mariann Fischer Boel ne veut plus entendre parler des quotas laitiers. Ils « doivent être éliminés dès 2015 » et elle préconise «un atterrissage en douceur » jusqu’à cette échéance (voir ci-dessous). Interrogée par un député sur leur intérêt pour maintenir la production laitière en zone de montagne et en zone difficile, elle a répondu qu’il appartenait à la politique de développement rural de prendre en charge le maintien de la production dans ces zones.
Enfin, Mariann Fischer Boel a réitéré son intention de supprimer les droits à l’importation sur les céréales l’an prochain pour freiner l’augmentation du prix des aliments du bétail. Avec un bémol : « Je n’hésiterai pas à les remettre en vigueur si la situation change ». Pour chasser les craintes de ceux qui redoutent une élimination définitive.
À Paris, elle a surtout levé un coin du voile sur le bilan de santé de la Pac. Elle a surtout insisté sur la nécessité de parachever la réforme de la Pac de 2003 qui n’est pas arrivée jusqu’au bout de sa logique. Ainsi en est-il du découplage qu’elle propose de généraliser, « le meilleur moyen de soutenir la compétitivité…qui donne la liberté aux agriculteurs de réagir au marché plutôt que d’attendre un chèque de Bruxelles ».
Pas question non plus de remettre en cause le paiement unique et la conditionnalité, le seul moyen qui permette de justifier les aides publiques aux agriculteurs aux yeux de l’opinion. En revanche, le mode d’attribution devra être réformé. Elle préconise une aide à l’hectare qui serait identique pour tous les agriculteurs, plutôt que la référence historique actuellement en vigueur en France. « Comment expliquer en 2017 ou 2018 pourquoi un agriculteur est mieux payé qu’un autre parce que son prédécesseur faisait du lait » s’est-elle justifié. Sur ce sujet, elle propose également de fixer un plafond et un plancher sur le montant des aides.
La jachère dépassée
Pas question de revenir sur la modulation : elle devra être, au contraire, renforcée. « La meilleure solution qui nous reste pour financer une politique de développement rural », a-t-elle expliqué.
La jachère ? Un système « dépassé. Il faudra réfléchir à une autre méthode pour sauvegarder l’environnement ».
On le savait déjà, Mariann Fischer Boel ne veut plus entendre parler des quotas laitiers. Ils « doivent être éliminés dès 2015 » et elle préconise «un atterrissage en douceur » jusqu’à cette échéance (voir ci-dessous). Interrogée par un député sur leur intérêt pour maintenir la production laitière en zone de montagne et en zone difficile, elle a répondu qu’il appartenait à la politique de développement rural de prendre en charge le maintien de la production dans ces zones.
Enfin, Mariann Fischer Boel a réitéré son intention de supprimer les droits à l’importation sur les céréales l’an prochain pour freiner l’augmentation du prix des aliments du bétail. Avec un bémol : « Je n’hésiterai pas à les remettre en vigueur si la situation change ». Pour chasser les craintes de ceux qui redoutent une élimination définitive.