Sécheresse
Mesures d’urgence élargies, pas assez pour plusieurs syndicats
Dans un communiqué du 12 août, le ministère de l’Agriculture annonce l’extension des mesures d’urgence prises face à la sécheresse (dérogations sur les jachères et les cultures dérobées) à de nouveaux départements. Les agriculteurs peuvent désormais valoriser leurs jachères pour nourrir leurs animaux dans 62 départements, soit 15 de plus. Quant au décalage de la date de début de présence des cultures dérobées, il devient possible dans 54 départements, soit 29 de plus. Par ailleurs, dans ces départements, «les exploitants qui en font la demande pourront décaler le début de la période de présence des cultures dérobées au 1er septembre», au lieu du 20 août comme prévu initialement. Un nouveau report dont bénéficieront automatiquement les agriculteurs qui ont déjà demandé le report au 20 août. Si elles sont semées au 1er septembre, les cultures dérobées devront rester en place jusqu’au 27 octobre pour pouvoir être comptabilisées comme surface d’intérêt écologique. Dans le communiqué, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie indique être «extrêmement attentif à l’évolution de la situation, au niveau national comme au niveau local, pour adapter les mesures de soutien pour nos agriculteurs».
Un courrier des JA79 et de la Fnsea79 au préfet
Le 4 août, les deux syndicats deux-sévriens avaient sollicité la préfecture pour pour étudier les solutions suivantes :
Les éleveurs laitiers veulent pouvoir utiliser toutes les jachères (FNPL)
La FNPL (éleveurs laitiers, FNSEA) appelle, dans un communiqué de presse du 12 août, l’Union européenne à «permettre à l’ensemble de la profession agricole de pouvoir valoriser, en période de sécheresse, les jachères dès lors qu’elles sont destinées à l’alimentation des troupeaux». Le ministre de l’Agriculture français avait annoncé le 31 juillet autoriser l’utilisation des surfaces en jachère pour les éleveurs de 47 départements (cette mesure a été étendue le 12 août à 62 départements). «Une provocation» pour le syndicat, qui veut que cette autorisation soit accordée dans tous les départements et à tous les agriculteurs même non-éleveurs. «La sécurisation de l’alimentation de nos troupeaux passe par une collaboration entre éleveurs et céréaliers locaux», estime en effet la FNPL. Le 6 août, le ministère avait annoncé avoir effectué une demande à la Commission en ce sens. Dans le même communiqué, la FNPL demande à l’exécutif pour faire face à la sécheresse de «mettre en œuvre le régime des calamités agricoles ainsi que toute aide qui évitera une décapitalisation du cheptel français faute de trésorerie pour acheter des fourrages».