Mettre des étiquettes sur les bonnes et mauvaises pratiques
Samedi dernier, les agriculteurs de la Fnsea et des JA de la Vienne ont investi une grande surface et un magasin de vente de produits alimentaires pour professionnels. Objectif : dénoncer les mauvais étiquetages des viandes.
Si l’action est partie de Bretagne, Viandedenullepart a été, ces derniers mois, reprise dans de nombreux départements. Dans la Vienne, la Fnsea et les Ja ont à leur tour visité plusieurs grandes enseignes, pour observer les pratiques d’étiquetage des viandes, samedi dernier. Première étape de la journée : Promocash, à Poitiers. À l’arrivée aux portes de la structure qui commercialise des produits alimentaires pour les professionnels de la restauration, l’ambiance est assez tendue. Même si la quarantaine d’agriculteurs présents entend juste « sticker » les viandes, pour différencier celles qui bénéficient d’un étiquetage clair et précis des autres, ils sont finalement raccompagnés d’une façon assez brutale, et bruyante, par le directeur. Un échauffement heureusement de courte durée. Après explication avec les agriculteurs, le dialogue s’engage finalement. « Effectivement, ici, 80 % de la viande vendue est d’importation » reconnaît Sébastien le Flohic. « Mais nous souhaitons inverser la tendance ». Le directeur, qui reconnaît la difficulté pour lui de vendre des produits nouveaux ou plus chers que ceux d’importation, s’est pourtant engagé dans « Engagement Qualité Restauration ».