Recensement
Nouvelle-Aquitaine : un solde naturel en baisse et un accès inégal aux services publics
À l’occasion de l’enquête annuelle de recensement de la population, l’Insee Nouvelle-Aquitaine a mis en lumière deux récentes études sur les temps d’accès aux services publics et l’évolution du solde naturel de la population.
À l’occasion de l’enquête annuelle de recensement de la population, l’Insee Nouvelle-Aquitaine a mis en lumière deux récentes études sur les temps d’accès aux services publics et l’évolution du solde naturel de la population.
Depuis 2012, l’écart entre le nombre de décès et de naissances se creuse en Nouvelle-Aquitaine. En 2018, cette tendance s’est traduite par un déficit naturel de 11 400 personnes. La Nouvelle-Aquitaine est ainsi la région française où ce déficit est le plus marqué. En cause, plusieurs facteurs. En premier lieu, une augmentation des décès à relier avec la croissance de la population âgée de plus de 75 ans. En outre, le solde migratoire positif de la région est largement dopé par l’arrivée de retraités. En parallèle, la fécondité baisse sur le territoire. Les naissances sont en effet en baisse constante depuis 2010. En 2018, 7 000 naissances de moins qu’en 2010 ont été recensées.
Des services publics éloignés
En moyenne, la population néo-aquitaine se trouve à moins de huit minutes des services publics les plus courants, soit 1 minute de plus qu’au niveau national. Parmi les équipements listés, on peut citer les écoles maternelles et primaires, la Poste, puis les collèges, Pôle emploi, les Maisons de santé. Enfin, certains services ne sont disponibles que dans les grandes unités urbaines : maternité, formations supérieures… Ce chiffre cache une disparité évidente entre les habitants des grandes villes et ceux des territoires ruraux. Les temps d’accès les plus courts sont observés dans le bassin de Poitiers, Bordeaux étant pénalisé par les temps de transport.
Les populations âgées, plus présentes en zone rurale, sont celles qui sont les plus éloignées. Seuls 8 bassins de vie sur les quelque 250 de la région disposent d’au moins 30 des 37 équipements recensés. Il s’agit sans surprise des plus grandes agglomérations. 15 bassins de vie disposent pour leur part de 20 à 30 équipements. Enfin, la grande majorité des bassins en détient moins de 10. Les bassins les moins équipés se trouvent logiquement dans les zones peu denses mais également à la périphérie des grands centres urbains.
918 communes dans la région
L’étude annuelle de recensement a débuté le 16 janvier et se poursuivra jusqu’au 15 février pour les communes de moins de 10 000 habitants et 22 février pour les communes de plus de 10 000 habitants. En Nouvelle-Aquitaine, 918 communes sont concernées soit 900 000 personnes à enquêter par environ 2 450 agents recenseurs.