Optimistes, grâce à l'intelligence collective
La CCI et la CMA ont présenté leurs vœux il y a quelques jours. L'occasion de prendre le pouls de l'économie de la Vienne.
Certes, le nombre de défaillances d'entreprises a progressé ces derniers mois. "Mais ce n'est pas la catastrophe" tempère Jérôme Beaujaneau. Le vice-président de la chambre des métiers de la Vienne rappelle en effet que ce chiffre est le même qu'en 2019. "Et il y a aussi plus d'opérations en amont des défaillances, au tribunal" ajoute Catherine Lathus. La présidente de la chambre de commerce et d'industrie de la Vienne pense que cette anticipation devrait permettre d'éviter des arrêts d'activité. "Et le moral des chefs d'entreprise repart à la hausse" explique-t-elle, estimant que l'industrie joue actuellement un rôle moteur. "Nous avons connu de nombreuses évolutions ces dernières années, et je sais que nos entreprises sont habituées à évoluer". De son côté, Jérôme Beaujaneau se dit "plutôt optimiste pour 2024". Avant d'insister sur l'accompagnement qui doit être proposé aux entreprises et artisans. "Nous menons un travail en commun avec la CCI qui porte ses fruits. Nous avons par exemple continué à faire progresser notre offre de services". Des actions concertées entre les chambres consulaires qui selon Catherine Lathus sont primordiales. "La Vienne est un terreau fertile pour travailler ensemble. Nous sommes attachés à cette intelligence collective".
Depuis plusieurs années, c'est d'ailleurs ensemble que la CCI et la CMA présentent leurs vœux. "En dehors des actions que nous développons ensemble, nous avons des problématiques communes, et les acteurs économiques qui nous entourent sont les mêmes". Pas question pour autant de ne pas évoquer les difficultés. "Il y a une vraie inquiétude sur la main-d'œuvre" lance Jérôme Beaujaneau, qui rappelle les actions menées pour pourvoir ses emplois et les formations, comme notamment la nuit de l'orientation. "La réforme de MaPrimRénov n'est pas non plus une très bonne nouvelle pour les artisans, qui vont se retrouver des sous-traitants des grosses entreprises".