Les sénateurs doivent examiner le 4 février une proposition de résolution relative à un moratoire sur les néonicotinoïdes. « Cette proposition de résolution invite le gouvernement français à agir auprès de l’Union européenne pour obtenir un moratoire sur l’ensemble des pesticides néonicotinoïdes, tant que les risques graves sur l’environnement et la santé humaine ne sont pas écartés », a expliqué le sénateur Joël Labbé (EELV, Morbihan) en conférence de presse le 29 janvier, se disant « conforté dans ses convictions sur la toxicité » des pesticides en général. Son texte, signé par 182 parlementaires, devait initialement être présenté le 19 novembre. Il vise à élargir les restrictions européennes frappant trois substances actives de la famille des néonicotinoïdes. Dans une lettre ouverte aux sénateurs, Joël Labbé justifie son initiative à partir d’une étude, de la Task force on systemic pesticides (chercheurs), menée dans quinze pays. « Cette étude démontre que les pesticides de la famille des néonicotinoïdes, puissants neurotoxiques, ont des effets bien au-delà des abeilles et insectes pollinisateurs : c’est l’ensemble de la faune du sol, de l’air et des eaux qui est touchée », écrit-il.