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Fête de la terre
« Pour faire connaître notre métier »

À l'occasion de la Fêté de la terre, organisée par les Jeunes agriculteurs des Deux-Sèvres, votre journal Agri79 publie cette semaine un dossier de huit pages consacrées à cet événement. La Fête de la terre s’inscrit dans les rendez-vous annuels des JA pour faire connaître leur métier et le promouvoir. Car l’installation est plus que jamais leur priorité, comme en témoigne leur président, David Paillat.

Quelle est votre priorité aux JA ? David Paillat. Notre grande priorité est l’installation. C’est un objectif permanent chez les jeunes agriculteurs pour le remplacement de ceux qui partent à la retraite. Et ils sont nombreux en ce moment. Avec 156 installations en 2007, le département des Deux-Sèvres réalise la moitié des installations de la région. Et cette année, nous sommes très bien partis : les stages de Cinquante heures sont complets. À quoi imputez-vous ce résultat ? La démographie d’une part. Mais pas seulement. Nous sommes très engagés dans la promotion du métier dans les lycées et collèges avec le Point Info Installation, les visites d’exploitation, le Répertoire – Départ – Installation. Il faut aussi souligner que toute la profession se mobilise sur l’installation. Et les JA sont très écoutés par les OPA quand ils parlent d’installation. Tout le monde joue le jeu et l’a joué lors de l’élaboration du projet agricole départemental. Le schéma des structures va dans ce sens, de même que pour la distribution des droits à produire lait et viande ou le fonctionnement de la Safer. Enfin, l’élevage est porteur malgré la conjoncture morose de ces derniers mois. Certains secteurs en effet souffrent particulièrement ? Oui et en particulier les producteurs d’ovins, ou encore, parmi les plus touchés, les éleveurs de lapins, alors que les éleveurs de broutards ont été pénalisés par les expéditions sur l’Italie à cause de la FCO. Il y a quelques semaines nous étions aux côtés des pêcheurs à La Rochelle pour manifester contre le prix du gas-oil. Les prix de tous nos intrants flambent. La hausse du prix de l’azote et des engrais de fonds est très inquiétante, de même que celle des produits phytosanitaires. Et n’écartons pas trop vite les céréaliers. La hausse du prix du blé a été forte à partir de l’automne dernier. Mais les marges, malgré des prix soutenus encore aujourd’hui, sont grignotées par l’augmentation des charges… La Fête de la terre, c’est l’occasion de parler de votre métier, de le valoriser… C’est le message que nous essayons de faire passer, celle d’un métier technique, avec ses contraintes, comme tout le monde. Mais qui se situe en amont d’une chaîne alimentaire particulièrement sûre. La preuve : on n’a jamais vécu aussi longtemps, il n’y a jamais eu aussi peu de problèmes de qualité sur les produits, jamais de nourriture aussi saine qu’aujourd’hui. On peut alors valoriser le métier auprès des jeunes notamment par l’installation en société. Car si leur premier réflexe c’est l’exploitation individuelle, très vite la société apparaît comme une solution pour le partage du travail et du revenu. Mais, à condition de passer le cap de l’entente et pour cela de bien anticiper dans le projet d’installation. Face aux nouvelles exigences du métier, comment se positionnent les JA ? Les agriculteurs ne peuvent pas être contre, cela fait partie de leurs valeurs. Tout est alors dans la façon de faire et dans la juste mesure. On n’a pas de leçon à nous donner car nous avons déjà fait de gros efforts - réduction des engrais, mises aux normes…-, et déjà beaucoup investi pour cela. On ne peut qu’être pour la protection de l’environnement. Mais il faut que l’on reconnaisse ce que nous avons déjà fait. Comme en matière d’irrigation, par exemple, où le département a été le pionnier de la gestion volumétrique. Mais, justement, notre travail n’est pas reconnu. Si on casse la production de maïs, on réduit la valeur ajoutée du département. Il y aura donc moins d’actifs. Il ne peut pas y avoir de développement sans prendre en compte l’environnement, mais il ne faut pas étouffer l’économie. Propos recueillis par Guy du Repaire

David Sarraud, Président du canton de Niort : « Pour que la relève soit assurée » "Les jeunes agriculteurs du canton de Niort organisent pour la deuxième fois en dix ans leur finale départementale de labour (1998-2008) sur Échiré. Cette nouvelle manifestation redonne du dynamisme au canton de Niort et ses environs. Cette force se caractérise par la diversité des agricultures (viande bovine, lait de vache et chèvres, céréales et volailles). Le concours normand est le choix du groupe qui compte quatre éleveurs normands sur huit exploitations laitières. C’est ainsi que nous avons décidé de réunir une vitrine agricole avec toutes les races confondues. Le canton de Niort compte une vingtaine d’adhérents. Un quart arrive à la limite d’âge qui est de 35 ans. L’enjeu du canton est de poursuivre ses activités, tout en amenant une convivialité pour que la relève soit assurée. Avec les nombreuses installations relevées depuis quatre à cinq ans, Niort et ses environs ont un bel avenir devant eux. Je compte sur vous tous pour venir le 10 août prochain à la Fête de la terre à Échiré. L’enjeu est de taille pour promouvoir notre beau métier et ainsi, pouvoir discuter avec tous nos professionnels présents pour cette manifestation. Merci à tous les bénévoles JA et FDSEA du ou des cantons. "

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