Chasseurs
Quand les sangliers sortent du bois,les dégâts aux cultures pullulent
La régulation des populations de sangliers doit être amplifiée afin de limiter les dégâts aux cultures. Les indemnités ont progressé de 30% lors de la dernière campagne.
C’est à Bocapôle, cette année, qu’ont pris place les délégués de la Fédération départementale des chasseurs. Une première, après des années au cours desquelles l’assemblée se déroulait à la salle des fêtes de Pompaire. Pour le président de la Fédération départementale, « la chasse ne se porte pas si mal », même si le nombre de validations de permis de chasser en Deux-Sèvres baisse encore de 1 %. Mais le nombre de validations temporaires, valables trois jours, est en forte hausse : +20 %. « À mon avis cela ne peut que continuer », poursuit Yves Giraud. En 2008, le nombre de chasseurs s’élevait à 14 600. Pour le président de la Fédération départementale, « la chasse ne se porte pas si mal », même si le nombre de validations de permis de chasser en Deux-Sèvres baisse encore de 1 %. Mais le nombre de validations temporaires, valables trois jours, est en forte hausse : +20 %. « À mon avis cela ne peut que continuer », poursuit Yves Giraud. En 2008, le nombre de chasseurs s’élevait à 14 600. Mais alors que le nombre de chasseurs baisse d’années en années, l’opinion favorable des Français sur cette activité de loisirs se maintient par rapport à 2002. Mais selon un sondage CSA de mai 2008, les opinions favorables passent de 30 % à 48 % depuis 1989. « La véritable surprise réside dans le résultat concernant l’opinion des jeunes de trente ans qui sont favorables à la chasse à hauteur de 53 %, le chiffre atteint même 58 % pour les 25/29 ans. Voilà qui est plutôt rassurant », estime Yves Giraud. « Capter et intégrer ce potentiel de renouvellement des effectifs » principalement les jeunes, est l’objectif que s’est fixé le président. La création d’un sentier pédagogique, principalement pour les enfants de 6 à 11 ans sur le site de la Crèche, contribuera à l’éducation et à la découverte de l’environnement. Il sera couplé au musée de la chasse. Les dégâts de grand gibier continuent à exacerber les tensions entre chasseurs et agriculteurs. Il semble nécessaire de gérer ce dossier dans les meilleures conditions et le plus rapidement possible. En Deux-Sèvres comme dans beaucoup de départements, la surpopulation du sanglier nécessite de trouver des solutions adaptées. Cette année, les indemnités aux cultures ont progressé de 30 %, soit un montant de 130 000 euros, pour des dégâts sur le maïs ensilage, le maïs grain, et le blé principalement. La population de sangliers est difficile à évaluer mais on sait qu’elle a progressé, et les dégâts aux cultures en conséquence, à la faveur de deux phénomènes : une année 2007 avec beaucoup de glands et donc un taux de reproduction élevé alors que l’année qui a suivi a obligé des animaux à aller chercher leur nourriture hors des bois. L’automne dernier caractérisé par une durée de récolte du maïs plus longue que d’habitude a aussi favorisé les dégâts. Devant l’ampleur des préjudices, la cotisation passera de 2 euros à 5 euros. Malgré cela « le timbre fédéral, à 68 euros, reste parmi le moins chers de France » assure le directeur, Claude Jarriau. La fédération demande que les prélèvements maximums autorisés de sangliers passent de 3 à 4 par jour. Ils sont maintenus à 6 animaux quand au moins deux territoires s’associent. Cette mesure a permis de prélever 1 275 animaux pendant la dernière campagne, contre 750 habituellement. Dans une motion, les chasseurs demandent une régulation temporaire des populations de busards et buses variables qui causent des dégâts importants sur la petite faune sauvage : perdreaux, faisandeaux, levraults… Enfin, alors que le gel obligatoire a été supprimé, ils demandent que les jachères faune sauvage continuent à être éligibles au titre du couvert environnemental.