"Ras le bol de ne pas être entendu !"
Installé en polyculture élevage (veaux de boucherie) depuis décembre 2021 avec son père dans le Loudunais, Benjamin Aucher est mobilisé depuis mardi matin. "Je resterai le temps qu'il faut !" lâche-t-il sans hésitation. Il espère des mesures dès vendredi. "Mais je veux du concret, pas des belles paroles !" S'il a rejoint le mouvement c'est qu'il en a "ras-le-bol de ne pas être entendu. Il y a toujours de nouvelles contraintes". Et le jeune agriculteur d'évoquer les évolutions de la Pac, le GNR. "Depuis mon installation, je vois qu'il y a une extrême instabilité. C'est vraiment difficile de gérer". Benjamin Aucher évoque aussi la pression subie par les contrôles, mais aussi l'agribashing. "Nous avons été contrôlés suite à une plainte de voisins qui trouvaient qu'il y avait trop d'odeurs. Je pense que les gens qui ne veulent pas les odeurs de la campagne doivent rester en ville !". Des difficultés qui n'entament pourtant pas sa passion, et ne lui font en aucun cas regretté son installation. "Si c'était aujourd'hui, je le ferais quand même !"