Irrigation
Réduction des volumes affectés sur sept zones
Irrigation
Vendredi 3 avril, Christiane Barret, préfète des Deux-Sèvres, signait les arrêtés cadrant les règles de l’irrigation pour le printemps et l’été 2009. Baisse des volumes affectés et sécheresse hivernale marquent ce début de saison.
Jean-Jacques Pailhas, directeur adjoint de la DDEA ; Christiane Barret, préfète des Deux-Sèvres et Jean-Claude Pétureau, DDEA.
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«Il ne peut être consommé plus que de disponible. » Le discours est aussi limpide que l’eau que Christiane Barret entend préserver dans le milieu naturel. Ce vendredi 3 avril, à quelques heures de la signature des arrêtés fixant le cadre de l’irrigation en Deux-Sèvres, la préfète appelle chacun à faire une gestion de la ressource en bon père de famille. « L’eau est un patrimoine commun, qu’il convient d’utiliser de manière durable. » Une réalité qui oblige à se remettre en question selon la représentante de l’Etat,
« et si nécessaire à modifier les usages pour atteindre les objectifs des règlements européens et nationaux ». A savoir, rappelle-t-elle, l’objectif de non dégradation de la qualité des eaux et de restauration d’ici 2015 ainsi que la mise en oeuvre d’une gestion équilibrée des différents usages de l’eau au sein d’un même territoire.
« Aucune volonté de supprimer l’irrigation dans le département »
C’est « obligés » par ce cadre législatif que les services de l’Etat ont fait évoluer les textes applicables du 8 avril au 15 octobre. Outre l’intégration de la zone de gestion Sèvre niortaise amont (10a bis) à la zone de gestion Sèvre niortaise (10a), ces arrêtés expriment « la réduction des volumes annuels autorisés pour l’irrigation par prélèvement en eau souterraine ». Les zones de gestion Aume-Couture (7), Boutonne (8a) et Boutonne infra (8b), Clain - Dive du sud (5b), Mignon-Courance (9), Sèvre niortaise (10a) et Lambon (13) sont affectées (voir tableau ci-dessous).
Des réductions « qui ne traduisent aucune volonté de supprimer l’irrigation dans le département », tenait à préciser Christiane Barret. Mais il y a, selon la préfète, des réalités auxquelles on ne peut se soustraire. « Je suis arrivée en Deux-Sèvres avec l’intention de rencontrer les acteurs, de les écouter. » De la concertation devait naître les actes. « C’est ce j’ai fait. Sur le secteur de la Boutonne la réduction des volumes n’est que de 10% quand elle aurait dû être de 19%. Sur Dive du nord, aucune réduction ne s’applique alors que tout nous portait à imposer - 4%. Les contraintes des irrigants ont été entendues. » La préfète attend en contrepartie des comportements responsables.
Outre les objectifs réglementaires, la météo de cet hiver 2008-2009 est une raison de plus pour la représentante de l’Etat à appeler l’ensemble « des concitoyens » à une utilisation « raisonnée, économe, équitable et solidaire de la ressource en eau indispensable à la vie et aux activités économiques ».
Effectivement, entre octobre 2008 et février 2009, on constate un déficit pluviométrique de l'ordre de 20 % sur Niort et de 30% sur Parthenay et Thouars. Les conséquences sur le niveau des rivières sont perceptibles. A ce jour, 4 zones sont en alerte 1 : Aume-Couture (7), Mignon-Courance (9), Sèvre niortaise (10c) et Autize (11). « Du 8 avril au 14 juin, période de gestion de printemps, ce seuil déclenche des procédures d’information, aucune restriction n’a cours à ce jour, précise Bruno Leroux de la DDEA. Toutefois, la vigilance est de mise. »
C.P.