Agronomie
Rénover des prairies sans labour ni glyphosate
Il n’est pas toujours possible ou pertinent de rénover une prairie en labourant. Pour préserver la portance en terres sensibles, mais aussi pour éviter un lessivage important après destruction, il est possible d’utiliser de nouvelles pratiques.
Il n’est pas toujours possible ou pertinent de rénover une prairie en labourant. Pour préserver la portance en terres sensibles, mais aussi pour éviter un lessivage important après destruction, il est possible d’utiliser de nouvelles pratiques.
C’est une des préoccupations régulières des éleveurs, laitiers ou allaitants : comme rénover ses prairies quand celles-ci sont dégradées, parsemées de trous où viennent se nicher les plantes envahissantes comme les agrostides ? Jusqu’à présent, pour détruire une prairie, avant de la rénover, les agriculteurs faisaient appel au labour et pour un tiers des cas, soit 200 000 hectares, au glyphosate. Mais le labour n’est pas adapté à tous les terrains, et présente des risques d’érosion. Quant au glyphosate, déjà restreinte, son utilisation pourrait bien être interdite dans les années à venir. D’où l’intérêt de trouver de nouvelles pratiques. À l’occasion d’une récente conférence de presse Patrice Pierre, de l’Institut de l’élevage (Idele) et Didier Deleau, de l’institut Arvalis ont présenté les résultats du projet « Praigly » qui offre précisément des alternatives pour restaurer des prairies sans recourir ni au labour ni au glyphosate.