Restauration de la nature: un accord européen avec des garde-fous pour l'agriculture
Le Parlement européen et les États membres de l'UE sont parvenus, dans la soirée du 9 novembre, à un accord politique sur le projet de loi sur la restauration de la nature, qui intègre le secteur agricole mais prévoit pour celui-ci un certain nombre de flexibilités. L’objectif général du texte est de restaurer au moins 20% des zones terrestres et maritimes de l'UE d'ici 2030, ainsi que tous les écosystèmes nécessitant une restauration d'ici 2050. Dans les zones agricoles, les États membres devront, dans le cadre de plans nationaux, obtenir des tendances à la hausse pour au moins deux des trois indicateurs suivant: papillons des prairies, part des terres agricoles présentant des caractéristiques paysagères à forte diversité, et stock de carbone organique dans les sols. L’objectif proposé par la Commission européenne de 10% d’éléments à forte diversité sur les terres agricoles a été supprimé. Et un mécanisme de frein d’urgence contrôlé par la Commission pourra suspendre, pour un an au maximum, les mesures de cette loi en cas de risque pour la sécurité alimentaire.