Chambre d’agriculture
Saines, les finances permettent de construire pour l’avenir
La session du 28 mars a clôturé les comptes de l’année 2007 sur un résultat positif de 526 000 euros.
« De quoi envisager l’avenir sereinement », juge le président Daniel Rouvreau. Cette situation, l’instance départementale la doit en grande partie à une optimisation fiscale sur les salaires. À effet rétroactif, ce rattrapage sur les cinq dernières années a porté à 300 000 euros la recette exceptionnelle. Le conseil individuel, en plein essor, offre à la chambre d’agriculture des moyens supplémentaires. « Il y a un an, les élections professionnelles ont été l’occasion de réaffirmer les missions régaliennes des chambres d’agriculture. Le développement du service marchand, notion émergente, a été confirmé. Cette activité offre à notre institution une marge de manœuvre nécessaire », explique le président.
Alors que deux constructions, une à Bressuire, et l’autre à Thouars, sont en projet, cette trésorerie inattendue vient à point nommé. « Depuis trois ans, nous avons reconstitué le fonds de roulement de notre structure », rappelle Patrice Coutin, président de la commission budget. Saines, les finances de l’instance départementale vont lui permettre de lancer les travaux des nouveaux bureaux évalués à 1 million d’euros . « Et cela, malgré le refus de l’Etat à accorder la dérogation(*) demandée sur l’augmentation de l’impôt sur l’année 2008 », concluent les élus.
Au vu des résultats des efforts consentis, Daniel Rouvreau se dit
« satisfait ». Il rappelle toutefois, que c’est bel et bien « dans le cadre d’une gestion serrée », que la chambre d’agriculture continue d’évoluer.
« Nous devons continuer à travailler à la maîtrise des charges », affirme-t-il. La mutualisation régionale des services va dans ce sens.
PAC
La future réforme de la politique agricole commune était bien entendu à l’ordre du jour de la session du 28 mars. « Nous sommes satisfaits de constater que les résultats de la consultation orchestrée sur ce sujet dans les départements sont pris en compte par la commission européenne », note le résident Rouvreau. La suppression, « au non de la simplification », des outils de régulation ne semble plus d’actualité. « En tout cas de manière aussi catégorique qu’envisagée. Sur certaines zones, et sous certaines conditions, elles pourraient être maintenues », explique Daniel Rouvreau. Une évolution jugée positive dEs Deux-Sèvres. Sur les quotas laitiers, la position de l’Europe évolue également. « Leur fin est toujours envisagée pour 2015. Le principe de l’augmentation mathématique des volumes de 2% par an jusqu’en 2013 n’est plus d’actualité en ces termes. Chaque année, selon le marché, l’ajustement aura lieu ou non », note, ravi, Daniel Rouvreau partisan des outils de régulation.
C.P.
(*) Alors que l’équipe aux commandes demandait, et notamment en vue des investissements, à multiplier par deux le taux d’imposition pour le budget 2008.
Actualités
FCO
La situation inquiète particulièrement la profession agricole. « Les conséquences économiques de cette maladie sont sous-évaluées », redoute Daniel Rouvreau. Bientôt, des doses de vaccins seront disponibles. « Nous encourageons tous les éleveurs de bovins de caprins et d’ovins a vacciner. 100% des éleveurs doivent investir dans ce mode de lutte pour espérer se débarrasser de cette maladie catastrophique pour l’économie de nos élevages ».
Adasea
Compte tenu des évolutions du financement des Adasea au niveau national, une réflexion est menée en Deux-Sèvres comme dans beaucoup de départements français, pour envisager comment chambre d’agriculture et Adasea peuvent se rapprocher.
« Dans notre département, les responsables professionnels ne sont pas, de part et d’autre, opposés à l’intégration de l’Adasea à la chambre d’agriculture. La réflexion va se poursuivre dans ce sens au cours de l’année 2008 », expose Daniel Rouvreau.
Agenda
Jeudi 24 avril, la chambre d’agriculture organise un colloque. « Nourrir l’humanité : les défis de l’agriculture du XXIe siècle » sera le thème développé à St Gelais (salle Agrippa d’Aubigné. Le rendez-vous est fixé à 19h30. Bruno Parmentier, économiste, ingénieur des mines et directeur du groupe ESA d’Angers sera l’intervenant principal. En fin de soirée, un débat avec la salle sera animé par Jérôme Baron de la Chambre d’agriculture des Deux-Sèvres.