Interview
« Sans dogmatisme, sans anathème »
Interview
Jean-Luc Drapeau, deuxième vice-président, chargé de l’agriculture
Conseiller général du canton de Saint-Maixent I, Jean-Luc Drapeau, est l’un des neuf vice-présidents dans la nouvelle assemblée. Il aura en charge, dans l’ordre de ses attributions, l’économie, l’agriculture, l’insertion sociale, le tourisme et la coopération. Mais pas l’eau, ni l’aménagement rural.
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DR
- Quelle va être la place de l’agriculture dans vos domaines de compétence ?
Les orientations n’ont pas encore été très clairement définies, mais d’ores et déjà je peux dire que je lui accorderai une place importante. Je crois en une agriculture tournée vers l’avenir, mais elle est très tributaire de l’Europe…. Or la valeur ajoutée dans notre région, c’est l’élevage et l’on ne peut que constater des disparités avec les céréales qui occupent une place importante dans l’utilisation du sol par rapport à l’élevage dont la disparition serait un drame.
- Mais que peut faire l’élu que vous êtes ?
L’élu est un « facilitateur » de projet. Je pense en particulier rendre compatible l’excellence environnementale de l’élevage et de la valeur ajoutée. Dans le département, il faut conforter, avec une approche prospective et pragmatique, deux de nos outils exceptionnels : l’industrie et l’agriculture. Je ne suis pas dogmatique, et je ne veux pas jeter d’anathème sur une profession. Mais si on se bat sur le marché mondial avec le productivisme à outrance, les OGM etc, c’est perdu d’avance. Par contre, on pourra se battre sur l’excellence de nos produits. Je fais entièrement confiance à l’agriculture et aux agriculteurs pour cela, comme ils l’ont fait quand on leur a demandé de produire plus pour nourrir la population.
Je crois également à l’excellence de nos territoires en accord avec la protection de l’environnement. De gros efforts ont été faits, mais il faut aller plus loin et faire confiance dans ce domaine aux facultés d’adaptation des agriculteurs pour qu’il y ait de la place pour tout le monde - agriculture raisonnée, bio…-, productrices de valeur ajoutée.
Dans le domaine de l’eau et de la Boutonne en particulier, on est dans une logique de priorité à l’eau potable et de dégradation de la qualité de l’eau. Donc la collectivité doit avoir la maîtrise d’une structure qu’elle subventionne.
- Et donc qu’elle place pour l’agriculture dans le budget du conseil général ?
65% du budget du conseil général est consacré à l’aide sociale. L’agriculture sort du domaine strict de ses compétences. Ce n’est pas son cœur de métier. Par contre, je compte travailler de façon consensuelle. On a trop souffert d’approches non consensuelles dans le domaine agricole.
Propos recueillis
par Guy du Repaire
Les orientations n’ont pas encore été très clairement définies, mais d’ores et déjà je peux dire que je lui accorderai une place importante. Je crois en une agriculture tournée vers l’avenir, mais elle est très tributaire de l’Europe…. Or la valeur ajoutée dans notre région, c’est l’élevage et l’on ne peut que constater des disparités avec les céréales qui occupent une place importante dans l’utilisation du sol par rapport à l’élevage dont la disparition serait un drame.
- Mais que peut faire l’élu que vous êtes ?
L’élu est un « facilitateur » de projet. Je pense en particulier rendre compatible l’excellence environnementale de l’élevage et de la valeur ajoutée. Dans le département, il faut conforter, avec une approche prospective et pragmatique, deux de nos outils exceptionnels : l’industrie et l’agriculture. Je ne suis pas dogmatique, et je ne veux pas jeter d’anathème sur une profession. Mais si on se bat sur le marché mondial avec le productivisme à outrance, les OGM etc, c’est perdu d’avance. Par contre, on pourra se battre sur l’excellence de nos produits. Je fais entièrement confiance à l’agriculture et aux agriculteurs pour cela, comme ils l’ont fait quand on leur a demandé de produire plus pour nourrir la population.
Je crois également à l’excellence de nos territoires en accord avec la protection de l’environnement. De gros efforts ont été faits, mais il faut aller plus loin et faire confiance dans ce domaine aux facultés d’adaptation des agriculteurs pour qu’il y ait de la place pour tout le monde - agriculture raisonnée, bio…-, productrices de valeur ajoutée.
Dans le domaine de l’eau et de la Boutonne en particulier, on est dans une logique de priorité à l’eau potable et de dégradation de la qualité de l’eau. Donc la collectivité doit avoir la maîtrise d’une structure qu’elle subventionne.
- Et donc qu’elle place pour l’agriculture dans le budget du conseil général ?
65% du budget du conseil général est consacré à l’aide sociale. L’agriculture sort du domaine strict de ses compétences. Ce n’est pas son cœur de métier. Par contre, je compte travailler de façon consensuelle. On a trop souffert d’approches non consensuelles dans le domaine agricole.
Propos recueillis
par Guy du Repaire