Sécurité sanitaire: un rapport parlementaire demande une harmonisation européenne
«Il faut davantage d’harmonisation et d’unicité» sur la sécurité alimentaire au sein de l’UE, résume André Chassaigne, député communiste et coauteur du rapport d’information afférent, le 7 décembre lors d’une conférence de presse. Rédigé avec la députée LREM Catherine Osson, le rapport préconise notamment la création d’une «police sanitaire européenne avec des compétences en matière de répression des fraudes alimentaires». «C’est le seul moyen de disposer de contrôles harmonisés», assure le député du Puy-de-Dôme.
Dans le même sens, les élus proposent d’«adopter une définition européenne de la fraude alimentaire». Ils notent également le «travail exceptionnel de l’Efsa», l’autorité européenne de sécurité des aliments, mais déplorent «ses moyens limités». «Son programme de travail est accaparé par les demandes d’autorisations de mise sur le marché des industriels», déplore André Chassaigne. Pour pallier la situation, le rapport préconise la création d’«une taxe visant à abonder le budget de l’Efsa pour les industriels soumissionnaires demandant un avis scientifique à l’agence».
Une proposition de résolution reprenant l’ensemble des 21 propositions du rapport a été déposée. Elle doit être examinée par la commission des Affaires européennes.