Susciter des vocations pour l'apprentissage
Vendredi et samedi, le parc des expositions de Poitiers accueille le salon de l'apprentissage et de l'orientation. Le point avec Jérôme Beaujaneau, vice-président de la Chambre des Métiers et de l'artisanat de la Vienne, qui organise cet évènement.
Depuis quand la CMA organise-t-elle ce salon ?
C'est cette année la 5e édition, et ça fonctionne bien. Depuis l'année dernière, il a un peu évolué, car avant c'était le salon de l'apprentissage et de l'emploi. On s'est rendu compte que mixer ces deux sujets, avec des publics différents, brouillait le message. C'est désormais un moment axé sur l'apprentissage et l'orientation.
Quel est son objectif ?
On veut montrer que l'apprentissage concerne des formations qui peuvent aller jusqu'à Bac +5, mais aussi des filières professionnelles très variées. Dans le salon, 7 pôles seront proposés : les services, la construction, la mécanique, la logistique et le transport, l'industrie, l'agriculture et les métiers de bouche et arts de la table.
Le nombre d'apprentis se maintient ces dernières années ?
Il progresse même ! Dans notre campus des métiers, à Saint-Benoît, nous accueillons 1 050 apprentis. Notre établissement est plein ! Nous l'avons agrandi il y a 3 ans, en refaisant le pôle farine, chocolat, pâtisserie ; et celui de la boucherie l'année dernière. Le bâtiment F, qui accueille la fleuristerie et l'électricité va faire l'objet de travaux de rénovation énergétique et avec de nouveaux outils de travail, qui seront terminés pour la rentrée 2025. Nous avons la chance d'être dans des bâtiments qui appartiennent à la Région, comme les lycées. Ils sont donc bien équipés et rénovés. Si nous devions nous-même financer ces équipements, ce serait bien plus compliqué.
Cette augmentation d'apprentis est-elle une conséquence de la mise en place d'une prime pour les entreprises ?
Ce n'est pas parce qu'il y a une prime qu'un artisan prend un apprenti, mais parce qu'il croit à l'intérêt de ce type de formation. La prime permet quand même de compenser l'investissement que le suivi d'un apprenti demande.
Du côté des jeunes, est-ce facile de trouver un maître d'apprentissage ?
Oui, les artisans sont preneurs et il y en a toujours qui recherchent des apprentis. D'ailleurs, pendant le salon, il y aura un espace avec les offres en cours. La difficulté, c'est souvent la mobilité. Quand les apprentis sont mineurs, il faut souvent qu'ils trouvent une entreprise à proximité de chez eux, pour pouvoir s'y rendre par les transports en commun ou en deux roues.
Quel est le programme du salon ?
Les différents métiers des 7 pôles seront présentés par les 20 centres de formation qui seront présents, de façon très concrète. Ce sont les apprentis qui feront des démonstrations, et certains participeront même à des concours, comme les fleuristes. Il y aura aussi des simulateurs de conduite d'engins.
Le salon est ouvert à tous ?
Oui, et le vendredi matin, nous accueillons 1 600 collégiens qui viendront avec leurs établissements. Les lycéens sont eux autorisés à quitter leur établissement ce jour pour venir au salon. Notre objectif, c'est que les jeunes qui viennent ce vendredi aient un déclic, et reviennent le samedi avec leurs parents. Ils pourront aussi se rendre aux portes ouvertes de notre CFA, qui se tiendront le samedi 16 mars de 9 heures à 17 heures.