Tech & Bio montre la voie
3000 visiteurs ont visité Tech And Bio organisé au lycée viticole de Libourne les 6 et 7 juillet. Ils ont pu assister à des conférences, des ateliers et des démonstrations dans une optique de réduction, voire d’arrêt, des pesticides.
La réduction des pesticides, la promotion de pratiques culturales plus respectueuses de l’environnement et l’agriculture biologique étaient les grands leitmotivs de ce Tech and Bio qui s’est déroulé (pour la deuxième fois après 2012) les 6 et 7 juillet au lycée viticole de Libourne. Cet événement organisé par la chambre d’agriculture de la Gironde et la chambre régionale d’agriculture marque une prise de conscience importante et une volonté de faire évoluer les pratiques des viticulteurs dans le bon sens. Les attentes sociétales sont fortes et la Région, le CIVB et l’État ont profité de la manifestation pour établir une feuille de route basée sur Ecophyto 2 pour une réduction durable des pesticides, d’abord, dans le vignoble du Bordelais, avant de l’étendre aux autres vignobles.
Les 3 000 visiteurs présents (contre 2000 en 2012) sur les deux jours ont pu profiter des différentes conférences, ateliers, des démonstrations de matériel et de l’information accessibles sur les stands d’une centaine d’exposants. Grande région oblige, les Charentais ont prix leur part à la « fête », signe supplémentaire d’une viticulture charentaise qui veut évoluer pour devenir durable. La chambre d’agriculture de la Charente a d’ailleurs loué à ses frais un bus d’une trentaine de viticulteurs, membre du groupe lutte raisonnée, alors que d’autres s’y sont rendus par leurs propres moyens. « Les viticulteurs étaient très satisfaits de leur journée, affirme Laurent Duchène, conseiller à la chambre d’agriculture à Segonzac. Ce genre de salon est enrichissant pour tout le monde. On peut y voir de nouvelles techniques ou du matériel en action, et prendre des contacts dans la grande région ».
Sur le stand du pôle Ecophyto ferme Dephy, Anne-Lise Martin et Laurent Duchène, de la Chambre d’agriculture de la Charente, ont montré un bel exemple de biocontrôle avec la présentation des résultats des essais mis en place aux Domaines Rémy Martin sur la lutte contre l’eudémis, en partenariat avec la société Biotop. Ces essais ont été menés avec le trichogramme, un insecte qui parasite les œufs des vers de la grappe. Au final, les résultats montrent même une efficacité supérieure par rapport à la lutte chimique.