Terre Atlantique mise sur l'angélique
La coopérative Terre Atlantique va investiguer dans deux nouveaux secteurs : la culture de l'angélique et la production de miel.
Recrutée par la coopérative en octobre 2019 pour animer son secteur animation de filières, Amandine Lefebvre consacre les trois-quarts de son emploi du temps à l'animation proprement dite. Le dernier quart est dédié à l'innovation. Et la jeune femme a de quoi faire dans ce domaine ! Pour le blé meunier, Terre Atlantique s'est engagée avec Harrys, filiale du groupe Barilla, pour produire des farines « moëlleuses et responsables ». Cette démarche s'inscrit dans la continuité « de ce que nous effectuons depuis une bonne dizaine d'années avec le programme Lu Harmony » indique Christian Cordonnier, le directeur de la coopérative angérienne. Animée par la volonté de « faire bouger les lignes », Terre Atlantique a décidé de mener de nouvelles expérimentations. La première concerne l'angélique. Cette plante présente bien des intérêts et présente notamment « une grande valeur ajoutée », selon Amandine Lefebvre.
Un hectare pour l'angélique
La valorisation est intéressante et les débouchés bien identifiés. « Elle est utilisée pour les huiles essentielles, la parfumerie et aussi dans le domaine des alcools », énumère Christian Cordonnier. Dès l'été, deux parcelles de 50 ares vont accueillir des plants d'angélique. « Elles sont situées pour l'une en Aunis et pour l'autre en Saintonge », annonce Amandine Lefebvre. Terre Atlantique a décidé de concentrer son travail sur la racine de l'angélique. La récolte est bisannuelle. « C'est le même cycle que pour la betterave », ajoute la technicienne. La coopérative a été retenue pour mener cet essai lors d'un appel à projets de l'agence de l'eau Adour-Garonne. Pour mener à bien cette expérimentation, Terre Atlantique s'est adjoint le concours de l'université de Poitiers (avec la plate-forme de recherche et développement Valagro) et d'un industriel implanté dans les Deux-Sèvres.Du chanvre et du miel
En Saintonge, la coopérative a semé du chanvre « pour alimenter la filière textile et notamment la fabrication de jeans français ». Enfin, Terre Atlantique s'intéresse au miel. « Nous accueillons une stagiaire qui réalise actuellement une étude sur le modèle économique du miel dans notre secteur », révèle Christian Cordonnier. Producteur de tournesols semences, la coopérative a déjà installé 3500 ruches sur des parcelles afin d'assurer la pollinisation. La stagiaire dévoilera son étude à la fin de l'été. « En fonction de ses résultats, nous prendrons une décision pour tenter de développer, ou non, cette filière », conclut Christian Cordonnier.