Terre Atlantique mise sur les semences de tournesol
La coopérative angérienne ambitionne de devenir le deuxième sous-traitant en semences de tournesol. Pour y parvenir, elle mise sur de nouveaux investissements conséquents pour son site d’Aigrefeuille d’Aunis.
Ne vous méprenez pas : si Terre Atlantique est avant tout une coopérative grandes cultures, elle ne néglige pas pour autant ses activités semencières. Sur l’exercice clôturé présenté fin novembre lors de son AG à La Rochelle, le chiffre d’affaires de la production de semences s’élevait à 12 M€, soit 10 % du CA global. Un beau chiffre issu de l’unique station de semences de la coopérative, située à Aigrefeuille d’Aunis. « Nos productions de semences se trouvent particulièrement entre La Rochelle et Surgères », explique Patrick Beauvois, responsable de l’activité Semences chez Terre Atlantique, « mais aussi autour de Saint-Jean-d’Angély, le secteur du Marais poitevin et le sud des Deux-Sèvres ». En tout, 4300 ha de production de semences. « Ça représente 200 agriculteurs-multiplicateurs », indique-t-il. Ils fournissent la station en blés, orges, maïs… « Notre caractéristique, c’est d’être multi-espèces. »
« Notre région intéresse beaucoup les semenciers »
Une culture retient particulièrement l’attention de Terre Atlantique : le tournesol. La coopérative veut devenir le deuxième prestataire de service (ou sous-traitant) français sur le marché de la semence de tournesol. « Notre région intéresse beaucoup les semenciers », explique Patrick Beauvois. Pour parvenir à atteindre cet objectif, la coopérative compte déployer des investissements conséquents, qui seront intégrés dans la démarche « L’Usine du futur » pilotée par la région Nouvelle-Aquitaine. « Nos outils vieillissent, constate Patrick Beauvois. Il faut les changer pour rester performants. Nous sommes sur un projet d’agrandissement pour avoir des fosses de réception de plus grand débit et des espaces de stockage dans le même esprit. » Le suivi devrait également être informatisé « dès la réception ». La construction d’un bâtiment destiné à accueillir une nouvelle ligne de triage avec trieur optique a déjà débuté sur le site, où les travaux se poursuivront jusqu’en 2021. Ces nouveaux locaux seront dédiés exclusivement aux semences « hybrides » (variétés de tournesols ou de maïs). Au total, le montant des investissements devrait s’élever à 4,5 M€.