Terrena, Terrena Poitou, CAM : fusion validée
Au terme de leurs trois assemblées générales respectives, les adhérents de Terrena, de Terrena Poitou et de la Cooopérative des agriculteurs de Mayenne, ont voté la fusion de leurs coopératives, effective au 1er janvier. Cette nouvelle entité, appelée Terrena, va chercher à développer la valeur ajoutée au profit des producteurs, assurent Hubert Garaud (Terrena), Philippe Villain (Terrena Poitou), et Ivan Leclerc (CAM).
Quelles sont les raisons qui vous ont conduits à vouloir fusionner vos trois coopératives ?
Hubert Garaud : L’objectif était de voir comment on accompagne la mutation du monde agricole. Ce n’est pas seulement pour peser face à la grande distribution. À travers cette fusion, c’est un modèle coopératif nouveau que l’on veut créer au service des « 3 P » : proximité, producteurs, performance. Des éléments extérieurs provoquent des changements structurels : la baisse du nombre des exploitations, des marchés très concurrentiels… Dans ce contexte, la création de valeur est pour nous importante. Cette valeur s’appuie sur l’acte de production agricole avec un médiateur de confiance qu’est le producteur. On veut ramener de la valeur dans les exploitations agricoles. Elles en ont besoin car elles sortent d’une crise importante. Ça nous permet aussi de repositionner notre stratégie commerciale. Se regrouper ce n’est pas une fin en soi : il faut maintenir la proximité, et la faire vivre entre une gouvernance régalienne et de gouvernances éclatées sur le terrain. Il faut permettre à l’ensemble des agriculteurs d’avoir accès à ces productions agricoles de valeurs que nous voulons créer, à l’image de la « Nouvelle Agriculture ». En parallèle, il faut aller chercher la performance de nos filières. Il y a encore un travail énorme à faire.