Tracteurs : le nombre de cylindres ne fait plus le gabarit
Gros 4 cylindres ou petits 6 cylindres, l’offre en modèles de 140 à 180 chevaux donne accès à des tracteurs aux performances proches, à l’aise sur tous les terrains.
L’évolution technologique des moteurs liée à la succession des normes antipollution a bouleversé la hiérarchie des puissances. De quoi déstabiliser l’acheteur qui souhaite renouveler son tracteur de tête 6 cylindres. En effet, l’alternative du 4 cylindres est à prendre au sérieux, la plupart des tractoristes proposant des modèles 4 cylindres dont la puissance maximale culmine aux alentours des 160 chevaux. Avec le jeu des puissances additionnelles (ou boost), les plus gros modèles peuvent atteindre la barre des 200 chevaux. Cette montée en puissance se répercute sur le gabarit du tracteur. Certains de ces gros 4 cylindres reprennent les mêmes composants que les 6 cylindres de puissance équivalente, à l’exception du moteur.
Les différences de poids ne sont plus très marquées selon les gammes. Seul l’empattement les différencie, sauf dans certains cas où le tractoriste a fait le choix d’allonger ses gros 4 cylindres pour les rendre plus polyvalents.
Malgré le rapprochement des performances, le passage aux 4 cylindres fait encore face à des a priori et donne l’impression d’un retour en arrière. Pourtant, la plupart des comparatifs entre modèles 4 et 6 cylindres de même puissance se soldent par un avantage en faveur du 4 cylindres en termes de consommation de carburant, au transport, à la prise de force et pour le travail du sol superficiel, pour un débit de chantier équivalent. Le 6 cylindres ne semble conserver un avantage que pour les travaux lourds, lorsque la différence de gabarit avec le 4 cylindres est significative, surtout en termes de poids et d’empattement.