Trois étudiants font découvrir les couverts végétaux
Mathieu Prévault, Maël Ledoux et Théo Sicot, trois étudiants en 2e année de BTS Agronomie productions végétales, au lycée agricole de Venours, viennent d'organiser une journée technique sur les couverts végétaux à Saint-Pierre de Maillé. Un rendez-vous qui s'inscrivait dans leur projet d'initiative et de communication (Pic).
De plus en plus d'agriculteurs, soucieux de mieux protéger leurs sols, tout en préservant l'environnement, implantent des couverts végétaux. Une tendance de fond qui n'a pas échappée à Mathieu Prévault, Maël Ledoux et Théo Sicot, trois étudiants en 2e année de BTS Agronomie productions végétales, au lycée agricole de Venours. "Le sujet nous a semblé pertinent car sur les sites où nous avons fait nos stages, dans le cadre de notre formation, que ce soit dans une coopérative ou sur une exploitation, c'est un thème dont on entend beaucoup parler", explique Mathieu Prévault. C'est à Saint-Pierre de Maillé que les trois étudiants ont organisé, début février, plusieurs ateliers pour montrer l'intérêt agronomique des couverts végétaux dans les systèmes des exploitations, sans oublier d'évoquer que ça implique des pratiques, pas toujours habituelles, comme l'absence de travail du sol. "Les couverts permettent d'enrichir les sols en azote, c'est un levier pour la séquestration de carbone... Ça répond aux attentes de l'agriculture et de la société", remarque Mathieu Prévault. En partenariat avec le concessionnaire Auriau, du matériel comme des déchaumeurs disques et à dents, un broyeur, ou encore un semoir à disques étaient en présentation. Maël Ledoux s'est aussi mis au volant de son tracteur pour une démonstration en dynamique du travail d'un rouleau hacheur Faca qui détruit les couverts mais sans travailler le sol. Juste à côté, dans une parcelle de ray-grass destiné à la production de fourrage, appartenant au Gaec Saint-Pierre Holstein, Sébastien Minette, de la chambre régionale d'agriculture Nouvelle-Aquitaine, a analysé l'état de fonctionnement de son sol, "pour voir ce que pourrait lui apporter une couverture végétale", explique Mathieu Prévault.
Une autre fosse avait été creusée dans une parcelle voisine, dans laquelle avait été implanté en inter-culture un couvert végétal (radis, phacélie, trèfle, avoine) avant un tournesol. "On voit que le rôle du couvert c'est aussi la protection des sols", poursuit Mathieu Prévault. "Pendant les récentes précipitations, il a eu un effet parapluie." Laurent Milord, le céréalier qui cultive cette parcelle, apprécie que ce couvert favorise une bonne structuration du sol et la production de biomasse.
Méthanisation
Les 3 étudiants ont aussi voulu montrer que l'intérêt des couverts végétaux ne s'arrête pas au champ. Une visite de la SAS LMB Méthalioux, sur l'exploitation laitière de Laurent Lambert et ses fils, à Jaunay-Marigny, a montré qu'un système agricole avec méthanisation valorise les couverts. Théo Sicot, qui a fait un stage dans cette ferme, trouve intéressant que les cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) qui y sont implantées en inter-cultures, permettent aux producteurs possédant un méthaniseur, de sécuriser leur approvisionnement en substrat. Ce projet d'initiative et de communication (Pic) entièrement pris en charge par les 3 étudiants, et s'intégrant dans leur formation, est un moyen de développer chez eux leur capacité de prise d'initiative. Ils ont trouvé enrichissant de préparer cet événement qui les a amené par exemple à contacter eux-mêmes les professionnels qui sont intervenus pendant ce rendez-vous technique.