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Arboriculture
Un "beau potentiel" dans les vergers

Il reste un mois avant la cueillette des premières pommes. Si la tendance est au beau fixe, les conditions météorologiques du mois d'août peuvent changer la donne. Les arboriculteurs cherchent avant tout des mains pour la récolte.

Willy Giraud, installé depuis le 1er avril 2023, avec Julia Crombez, conseillère arboriculture de la chambre d'agriculture 17-79.
© Léa Calleau
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Le calme s'installe à nouveau dans les vergers, après les travaux d'éclaircissage. Le prochain mois, avant la cueillette, sera le plus décisif. " La récolte devrait commencer la dernière semaine d'août ", estime Willy Giraud, installé sur l'exploitation familiale à Saint-Georges-de-Noisné depuis quatre mois.

La tendance actuelle est plutôt positive : " La floraison a commencé avec une semaine de retard, mais la chaleur en juin et juillet et les nuits pas trop fraîches ont permis de rattraper cet écart ", explique le jeune arboriculteur.

Sa conseillère technique, Julia Crombez, de la chambre d'agriculture 17-79, dresse le même constat : " Cette année, on voit un beau potentiel de production, avec beaucoup de fruits. Il n'y a pas eu de gel majeur, les conditions météo ont été assez douces, avec de la pluie régulière. Il est encore trop tôt pour s'avancer sur le goût des fruits, qui se joue dans les derniers moments avant la récolte ".

Des épisodes de grêle ont toutefois touché les secteurs de Beugnon, Vernoux et Secondigny. " Les filets anti-grêle ont joué leur rôle. Les vergers sans filet ont été très impactés, mais ce sont des cas isolés ", tempère la conseillère.

Côté poires, il est difficile de donner une tendance globale : " Certains vergers ont beaucoup de poires, d'autres pas du tout. C'est très variable", observe-t-elle. Willy Giraud a planté des poiriers en 2019, qui n'ont pas encore donné de fruits. " Je voudrais développer cette culture pour diversifier les produits dans le magasin. Il faut attendre au moins sept ans avant que la production se mette en place ".

Pas de bras, pas de pommes

La hausse du coût de l'électricité et des intrants a mis à mal les vergers français l'hiver dernier. " Aujourd'hui, les contrats d'électricité se signent à nouveau avec des prix identiques à ceux d'avant la hausse de 2022, rapporte Julia Crombez. Les spécialistes ont tout de même du mal à prévoir les prix pour l'hiver prochain ".

Nous avons toujours réussi à trouver de la main-d'œuvre locale jusqu'à maintenant, mais chaque année, c'est plus difficile "

Plus que les tarifs de l'électricité, la main-d'œuvre est la préoccupation majeure des arboriculteurs. " Nous avons toujours réussi à trouver de la main-d'œuvre locale jusqu'à maintenant, mais chaque année, c'est plus difficile ", relève Willy Giraud, qui s'appuie sur les réseaux sociaux et le bouche à oreille pour trouver du personnel, " souvent des étudiants et des retraités ".

Pour les 8,5 ha de vergers, seulement dix à vingt saisonniers sont nécessaires, ce qui facilite l'emploi local. " Employer des personnes de l'étranger implique de réaliser de nombreuses démarches administratives, particulièrement lorsqu'elles ne viennent pas d'Europe, souligne Julia Crombez. Les plus grandes exploitations y ont recours, sinon elles ne pourraient pas assurer les cueillettes ".

La problématique de l'emploi ne concerne plus seulement les saisonniers, mais l'ensemble du personnel : " On ne trouve plus de personnel qualifié, qu'il soit tractoriste, chef de culture… des emplois à pourvoir à l'année ", constate Willy Giraud.

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