Un an de verdissement ouvre la voie à la simplification
Le verdissement des paiements directs de la Pac tant décrié, et en particulier les SIE, n’a pas eu d’impact significatif. Alors que la réforme de la Pac impose 5 % de ces surfaces
d’intérêt écologique, les agriculteurs en ont déclaré 9 %.
Le dispositif de verdissement des paiements directs introduit en 2015 dans le cadre de la réforme de la Pac n’a pas d’impact majeur sur la production alimentaire européenne ni sur la compétitivité des agriculteurs mais il faudrait y apporter de la flexibilité, en particulier pour les surfaces d’intérêt écologique, pour simplifier sa mise en œuvre.
C’est en substance la conclusion du document de travail de la Commission européenne sur l’instauration du verdissement un an après son entrée en application. Sur la base de ce document, le commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan, a présenté le 18 juillet aux ministres de l’agriculture de l’UE à Bruxelles des propositions de mesures de simplification.
Impact marginal sur la diversification des cultures
L’impact des exigences de verdissement sur l’utilisation des terres et la production agricole « devrait rester très faible à moyen terme », à l’exception notable d’une légère augmentation de la part des prairies permanentes et de la production de protéagineux. Difficile
à ce stade d’évaluer l’impact sur l’environnement, si ce n’est que le verdissement « contribue à empêcher la dégradation de la qualité du sol ».
Le rapport constate que 72 % de la superficie agricole totale de l’UE est soumise à au moins une de ces obligations. 36 % des bénéficiaires de la Pac mettent en œuvre au moins une mesure, du fait qu’en sont exemptées les petites exploitations de moins de 10 ha pour la diversification des cultures et de moins de 15 ha pour les SIE ainsi que les exploitations en agriculture biologique.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 29 juillet 2016