Enseignement
Un élève sur deux se forme à l’agriculture en maison familiale
La Fédération régionale des maisons familiales et rurales tenait son assemblée générale mardi 27 mai à Moncoutant. Des travaux statutaires pendant lesquels l’institution a soufflé ses 40 bougies. L’occasion de préparer l’avenir.
Confortablement installés dans les fauteuils du cinéma de Moncoutant, les participants à l'assemblée générale de la Fédération régionale de maisons familiales et rurales ont assisté à un nouvel épisode d'une série commencée il y a quarante ans. « Les premières maisons sont nées en 1937. Notre fédération régionale a vu le jour au lendemain des lois de décentralisation de 1972. Nos structures ont participé à la reconnaissance du mouvement par les pouvoirs publics. Elles ont renforcé le poids politique de la fédération nationale », explique Étienne Thurneyssen, président de l'entité régionale du Poitou-Charentes. Mardi 27 mai, accompagné du directeur, mais également des équipes des 30 maisons qui dispensent un enseignement au plus près des besoins de chaque élève, stagiaire et apprenti, la fédération régionale a séquencé son histoire. Valeurs fondatrices, projets sur lesquels les maisons familiales et rurales veulent construire leur avenir ont été présentés aux partenaires institutionnels et financiers tout au long de l’après- midi. L'Etat et la région Poitou-Charentes comptent parmi ces relations privilégiées. Celles sans lesquelles rien ne serait possible. Si les MFR, nées de la volonté de familles à s'impliquer dans la formation de leurs enfants, ont donné vie à un mouvement privé, toutes les filières sont engagées sous contrat avec les ministères de l’Agriculture, de l’Education nationale ou avec le conseil régional pour les formations en apprentissage. En 2013-2014, la région Poitou-Charentes, placée au quatrième rang national en nombre d'effectif comptait 3836 jeunes en formation initiale et 500 apprentis. « Soit, la moitié des effectifs de l’enseignement agricole de la région », précise Jean-François Diot, le directeur. 340 000 heures de formations continues ont également été dispensées. « Deux grands projets nous tiennent à cœur, introduit le président. Mobiliser et former les parents volontaires afin de les impliquer dans le fonctionnement de nos maisons qui emploient 615 personnes sur les quatre départements qui nous concernent. Nos jeunes ont besoin de la participation des familles. » Ils ont besoin d'un engagement solide à l'image de celui de Micheline Guérin. Présidente de la Fédération départementale des Deux-Sèvres pendant cinq années, elle vient de céder la place. Trésorière du niveau régional, elle œuvre pour le mouvement depuis trente-deux ans. Mardi dernier, elle recevait la médaille des maisons familiales et rurales. Deuxième axe de développement, poursuit Jean-François Diot : « L'ouverture de nouveaux BTS sur notre territoire. Pour satisfaire la demande des jeunes qui sortent des formations initiales une section production animale, une section service en milieu rural et une section gestion et protection de la nature doteraient notre région de moyens lui permettant de développer son attractivité. »Une demande légitimée par les très bons résultats enregistrés aux examens en Poitou-Charentes, soulignent les responsables : « 86 % de réussite, tous niveaux et filières confondus ».